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TOKYO 2020 - France - Nicolas Batum avait une revanche à prendre : "Il fallait que je fasse quelque chose de différent"

Glenn Ceillier

Mis à jour 03/08/2021 à 18:02 GMT+2

TOKYO 2020 – Si Evan Fournier et Rudy Gobert ont été à la hauteur des attentes, Nicolas Batum a été exemplaire pour l'équipe de France lors du succès face à l'Italie (84-75). Le capitaine des Bleus, qui s'est démultiplié, s'est mis en évidence pour guider les Français quand ils en avaient besoin. Il était remonté car il avait une revanche à prendre après deux quarts de finale manqués aux Jeux.

Nicolas Batum #5 of Team France reacts against Team Italy during the second half of a Men's Basketball Quarterfinal game on day eleven of the Tokyo 2020 Olympic Games at Saitama Super Arena on August 03, 2021 in Saitama, Japan.

Crédit: Getty Images

Il avait fait le job. Mais sans plus. Jusque-là, Nicolas Batum n'était pas vraiment sorti de sa boite. Il n'en avait pas eu vraiment besoin. Et ce n'est pas son style de forcer pour se mettre en évidence. Mais ce mardi face à l'Italie en quarts de finale où les Tricolores avaient pris l'habitude de se casser les dents depuis 2012 aux Jeux Olympiques, l'histoire a été bien différente. Alors que l'équipe de France a connu quelques moments plus compliqués en première mi-temps puis dans le dernier quart-temps, capitaine Batum a sorti le grand jeu.
Au deuxième quart-temps notamment, l'ancien Manceau, qui vient de trouver un accord pour prolonger avec les Clippers, a montré l'exemple en se démultipliant. En défense, il était partout. On l'a vu piquer des ballons et placer deux contres. Et dans le dernier quart où il a été omniprésent aux rebonds, il a planté un panier déterminant à 70-71. "Batman" a ainsi parfaitement noirci sa feuille de stats pour finir avec 15 points, 14 rebonds, 3 interceptions et 2 contres, soit 29 d'évaluation !
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Un "block" monstrueux et un autre derrière : quand Batum se transforme en machine à contres

J'ai juste été moi en plus-plus
Alors qu'Evan Fournier a encore été le patron offensif attendu (21 pts), que Rudy Gobert a fait le show sous le cercle (22 pts, 9 rbds) et que Thomas Heurtel a fait du bien sur les dernières possessions, Nicolas Batum a été un leader aussi précieux que déterminant. Au meilleur des moments, quand les Bleus en avaient besoin. Et ce n'est pas la première fois. Forcément on parle d'un joueur à 153 caps en équipe de France. Mais on a tendance à parfois l'oublier tant il ne cherche pas la lumière et peut se montrer discret. "Je n'ai rien fait d'exceptionnel, j'ai juste été moi en plus-plus, ça a marché pour l'équipe et je suis content", a lancé dans des propos repris par L'Equipe le joueur des Clippers qui avait déjà sonné la révolte tricolore contre l'Australie au Mondial 2019 afin d'aller chercher la médaille de bronze.
Il l'avoue cependant. Il était stressé comme jamais avec les Bleus avant ce choc. "En 13 ans passés en Bleu, ce match était celui où la pression était la plus forte", a reconnu l'ancien Manceau, qui a pourtant été sacré champion d'Europe en 2013. "On ne pouvait pas perdre ce match. Il y avait des fantômes à chasser après les deux quarts perdus. Et après la manière dont j'ai joué les deux, il fallait que je fasse quelque chose de différent. Je ne devais pas laisser Nando et Evan tous seuls". Transparent en quart à Rio face à l'Espagne (0 pt), l'ailier, qui avait dégoupillé en fin de match face à ces mêmes Espagnols à Londres en 2012, avait en effet une revanche à prendre. Il l'a fait avec brio.
Ce match vient en tout cas illustrer encore une fois son importance chez les Bleus et sa renaissance cette saison. Frustré à Charlotte où il n'entrait plus vraiment dans les plans de la franchise, le natif de Lisieux a retrouvé un vrai statut chez les Clippers. Le plaisir aussi. Et on a revu un Batum séduisant. Bien dans ses baskets et dans son rôle. Celui d'un "glue guy", un joueur d'équipe parfait qui fait ce qu'on lui demande. L'équipe de France profite à son tour de ce renouveau. Et s'en frotte les mains avec l'espoir qu'il ajoute une nouvelle breloque à son palmarès. "La seule chose qui me manque, c'est une médaille olympique", salive-t-il déjà.
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