Le Grand-Bornand : Justine Braisaz-Bouchet triomphe dans le sprint juste devant Franziska Preuss
Mis à jour 20/12/2024 à 15:56 GMT+1
Elle s'est retrouvée. Après un début de saison compliqué, surtout au niveau du tir, Justine Braisaz-Bouchet a signé un brillant retour au premier plan vendredi en triomphant dans le sprint au Grand-Bornand, une petite seconde devant l'Allemande Franziska Preuss. C'est sa 12e victoire individuelle, la 10e en Coupe du monde. Moins en réussite, Lou Jeanmonnot perd du terrain au classement général.
Justine Braisaz-Bouchet au Grand-Bornand en 2024
Crédit: Getty Images
Une Française peut toujours en cacher une autre. Alors que Lou Jeanmonnot, très attendue, a totalement craqué (35e) face à la pression de jouer à domicile, c’est Justine Braisaz-Bouchet qui a retrouvé le sourire et ses meilleures sensations à Annecy-Le Grand Bornand. Pourtant en difficulté dans ce début d’hiver, la biathlète des Saisies a réussi à faire fi de la pression et de ses doutes pour s’imposer de justesse devant la leader de la Coupe du monde, l’Allemane Franziska Preuss (+ 1’’4) , et la Slovène Anamarija Lampic (+ 13’’7), irrésistible sur les skis et (enfin) correcte au tir (8/10). Il s‘agit de la 10e victoire de Braisaz-Bouchet en Coupe du monde. Julia Simon a elle pris une belle 7e place (+ 37’’5) et se place avant la poursuite.
Jouer à domicile n’est jamais facile, surtout quand le public se montre aussi bruyant sur le pas de tir. Il peut transcender comme il peut inhiber. Et ce ne sont pas les Françaises qui diront le contraire. Ce n’est pas un hasard si les deux Tricolores présentes dans le top 10 sur ce sprint 7,5km sont les deux plus expérimentées du groupe France, pourtant dans le dur en ce début d’hiver. A domicile, les cadors tricolores se sont bien réveillés à l’image de Julia Simon, auteure de son meilleur sprint de la saison (7e) malgré deux fautes au tir qui la frustrent encore car le ski était de retour. Mais la reine du jour ne pouvait être que Justine Braisaz-Bouchet.
Premier podium pour Lampic
Sur une piste qui rendait assez mal et qui favorisait les filles rapides, permettant de créer de gros écarts, il fallait quand même éviter de craquer sur le pas de tir, plus piégeux que prévu. Un piège qui s’est par exemple refermé sur Lou Jeanmonnot et Elvira Oeberg, qui ont craqué à 3 reprises chacune sur le debout pour terminer très loin (35e à 1’27’’7 pour le Française). Pas sur l’Albertvilloise, qui n’a égaré qu’une seule balle, au debout.
Un excellent bilan assez rare cet hiver que la Tricolore n’a pas manqué d’exploiter avec le 2e temps de ski (19’’1 derrière Lampic mais 9’’ plus rapide qu'Oeberg) pour aller chercher sa première victoire de l’hiver, la 10e de sa carrière en Coupe du monde (12 avec son titre olympique et celui aux Mondiaux). Encore en tête après 5,7 km de course, Franziska Preuss a fini par coincer face au temps de ski de la Française pour échouer de justesse (1’’4 de retard seulement) à la 2e place de ce sprint. Mais la déception sera rapidement effacée par la satisfaction de continuer à se montrer toujours aussi régulière.
Avec les ratés de Jeanmonnot et Oeberg, l’Allemande réussit la bonne opération du jour dans la course au gros globe avec désormais 98 points d’avance sur le Française, qui partira de plus très loin sur la poursuite. Irrésistible sur les skis (19’’ de mieux que Braisaz-Bouchet, 43’’ sur Preuss), Anamarija Lampic monte, elle, enfin sur son premier podium de Coupe du monde de biathlon grâce à un tir bien meilleur (8/10, deux ratés au debout) que depuis le début de la saison (52% derrière la carabine). Mais ce vendredi, il ne fallait pas en rater deux pour jouer avec la Française. Et ça pourrait bien être la même chose sur la poursuite.
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