On en salive d'avance

Ça s'appelle rendre la monnaie de sa pièce. Après un finish de toute beauté lors du sprint de Ruhpolding, qui avait tourné en faveur de Sandrine Bailly, l'épreuve d'Antholz a souri cette fois-ci à Kati Wilhelm. Leader de la Coupe du monde générale, l'Allemande signe en Italie sa troisième victoire après des succès à Hochfilzen et Oberhof. Une éclaircie pour la championne olympique de la spécialité, qui engrange de précieux points en tête du classement général et qui se rassure sur ses possibilités de conserver son titre à Turin.

Car cette course était le dernier diapason pour les biathlètes gourmands de sprint avant les JO, le prochain rendez-vous pour cette épreuve étant celle du 16 février à Turin. Partie avec le dossart n°22, soit 24 rangs avant Bailly, Wilhelm mettait rapidement tout le monde d'accord, possédant, dès ses premières minutes de sprint, 10 secondes d'avance sur sa compatriote Uschi Disl, qui survolait déjà la course. Si cette dernière péchait au tir debout, Kati réalisait un sans-faute sur le tapis, même si sa dernière balle donnait des signes de récalcitrance avant de s'élancer...

Au final, Wilhelm arrivait avec 35 secondes d'avance sur sa compatriote, vainqueur du premier sprint à Ostersund. De son côté, Sandrine Bailly était la seule à rivaliser. Si bien que la Française pointait même en tête après la 2e séance de tirs. Mai ses cinq secondes d'avance fondaient comme neige au soleil dans le dernier tour de piste... pour faire échouer la tenante de la Coupe du monde générale à 3 secondes de l'Allemande. Il faut dire que Wilhelm aime se faire justice: Olofsson, absente durant cette épreuve, a connu la même désillusion en s'inclinant de 5 secondes face à elle à Oberhof, après avoir signé deux victoires à Osrblie devant la Germanique.

Contre toute attente, Albina Akhatova se hisse à la 3e place à plus de 25 secondes de la vainqueur du jour, reléguant Uschi Disl au 4e rang. C'est le second podium pour la Russe cette saison, après sa 2e place lors du mass start d'Osrblie. Côté français, la course a été une réussite pour Sylvie Becaert : en quête de son 4e minima pour disputer les JO en individuel, la Française réussit son pari en signant le 13e temps de ce sprint grâce à un sans-faute, réalisé aussi par Delphyne Peretto, ainsi que Pauline Jacquin, 23e, qui réalise à 22 ans son meilleur résultat en Coupe du monde. Le relais français féminin a de la ressource en cas de défaillance des titulaires!