Coupe du monde 2025-2026 - Hochfilzen - Lou Jeanmonnot a coincé : "Je n'étais vraiment pas lucide"

Dimanche, il a manqué un tir à Lou Jeanmonnot. Le tout dernier. Jusqu'à cet instant, la Française était dans le coup pour doubler la mise dans la poursuite après sa victoire dans le sprint à Hochfilzen. Finalement 7e, dans le dur sur les skis, elle a manqué l'occasion de frapper les esprits. Et de faire une bonne affaire comptable avant d'arriver au Grand-Bornand.

Lou Jeanmmonot lors de la poursuite d'Hochfilzen.

Crédit: Getty Images

Après le four du relais de samedi, une 6e place tellement loin du potentiel et des standards de cette équipe de France, un petit voile de questionnement flottait sur la poursuite de dimanche à Hochfilzen. Il n'a pas été totalement levé. Si Justine Braisaz-Bouchet a enfin lancé son hiver avec une jolie remontée pour finir au pied et à quelques centimètres du podium (4e), elles sont nombreuses à avoir souffert. Julia Simon, pas dans le rythme, Camille Bened, heureusement portée par son tir phénoménal, ou encore... Lou Jeanmonnot. Sans doute la plus grosse déception du jour du côté tricolore.
Après sa victoire dans le sprint vendredi, sa première cette saison, la double dauphine du gros globe de cristal ces deux dernières années pouvait frapper un énorme coup : en passant la deuxième couche dans la poursuite, Lou pouvait tout simplement espérer s'emparer du dossard jaune de leader de la Coupe du monde. En arrivant au Grand-Bornand le week-end prochain, c'eut été le timing idéal. Puis, sur le tout dernier tir, patatras.
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Jeanmonnot de 1 à 7, Braisaz-Bouchet de 18 à 4 : le dernier tir a fait bouger les lignes

Video credit: Eurosport

Jusqu'alors, la numéro un française était pourtant dans une configuration idéale. Malgré une faute sur son deuxième couché, elle était encore devant, en compagnie d'Anna Magnusson et Lisa Vittozzi, à l'heure de se présenter une dernière fois sur le pas de tir. Mais une première faute l'a condamnée pour la victoire, avant qu'une seconde ne l'éjecte même du podium. C'est simple, ce dernier tir a tout changé et Lou Jeanmonnot y a perdu très gros : sur les 10 premières de la course, elle est la seule à ne pas avoir réussi le sans faute lors du dernier tir.
Il y a vraiment mieux à faire
Il serait exagéré de dire qu'elle a craqué, mais elle a coincé. Souvent, quand le tir s'affaisse, c'est parce que les jambes ne l'ont pas mis dans les dispositions nécessaires. Or c'était son cas, dimanche, en témoigne son 29e temps de ski, comme elle l'a avoué au micro de L’Équipe : "Je n'étais pas bien sur les skis, j'avais du mal à reprendre mon souffle et je n'étais vraiment pas lucide. Donc j'ai envie de mettre un peu ça sur le dos de ma petite forme en ski aujourd'hui."
La configuration de la poursuite, une des deux courses, avec la mass start, en confrontation directe, a fait le reste. Quand deux ou trois filles tirent en même temps, a fortiori sur un dernier passage face aux cibles, le bras de fer est psychologique. "J'entendais que ça attaquait à côté, explique-t-elle, évoquant ses rivales suédoise et italienne. Je n'ai pas été capable de me calmer. Je n'étais pas assez lucide pour tout remettre dans l'ordre." Résultat, Jeanmonnot a été la grande perdante de cette dernière passe d'armes carabine en main, avec une 7e place frustrante au bout du compte.
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La légère chute de Bened avant son 20/20 lors de la poursuite

Video credit: Eurosport

La saison sera encore très, très longue, mais après son coup d'éclat du sprint vendredi, ce nouveau pas en arrière est contrariant pour celle qui vise clairement la consécration au classement général, quand bien même les Jeux Olympiques constitueront LE rendez-vous majuscule de cet hiver. C'est peut-être un petit tournant en sa défaveur. Elle pointe désormais à 73 points d'Anna Magnusson, dont la régularité épate jusqu'ici. Après sa 9e place lors de l'individuelle d'Östersund, première course de la saison, la Suédoise a fini quatre fois de suite sur le podium : 2e, 3e, 3e puis 2e. Non, elle n'a toujours pas gagné, mais elle est la plus constante.
"J'aurais aimé arriver au Grand-Bornand potentiellement en jaune, regrette Lou Jeanmonnot. Donc, je suis déçue de ma course aujourd'hui. Il y a vraiment mieux à faire." Il lui faut tout de même retenir qu'elle a ouvert son compteur de victoires cette semaine en Autriche. Une bonne chose de faite. La constance (re)viendra. Sa chance, c'est que pendant ce temps, personne ne s'envole. Chez les filles, en cinq courses, cinq gagnantes différentes. Et Magnusson, le dossard jaune, n'en fait pas partie. La répartition des forces et des honneurs a rarement été aussi importante. Pour une Jeanmonnot encore en quête de son meilleur rendement, ce n'est pas plus mal.
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