Mondiaux de Lenzerheide - Justine Braisaz-Bouchet : "Cette victoire va tenir une belle place dans ma carrière"

Au terme d'une des périodes sportives les plus compliquées de sa carrière, Justine Braisaz-Bouchet a offert la meilleure des réponses ce vendredi en remportant le titre mondial du sprint 7,5 km féminin. A Lenzerheide, sur une piste où elle n'a jamais perdu, la Française s'est parée d'une médaille d'or au goût de rédemption et pleine d'émotion.

Le sport adore les histoires de rédemption et les championnats du monde sont l'un des meilleurs cadres pour se retrouver soi-même. Ce n'est pas Justine Braisaz-Bouchet qui vous dira le contraire. A son arrivée à Lenzerheide, c'est peu de dire que la Française n'était pas dans la forme de sa carrière.

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Avec un seul podium cet hiver, lors de sa victoire sur le sprint d'Annecy, et six petits tops 10 en tout et pour tout, l'Albertvilloise était bien loin de la biathlète qui était passée tout près du sacre ultime l'an passé (4e du général de la Coupe du monde, à 66 points seulement de Lisa Vittozzi). Alors, forcément, ces mois difficiles pesaient dans la tête de la Tricolore.

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Braisaz-Bouchet : "Cette médaille arrive à point nommé"

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"C'est clair que le mois de janvier a été délicat, j'avais beaucoup de fatigue physique et mentale, a-t-elle expliqué sur la chaine L'Equipe. J'ai un peu d'expérience désormais pour savoir comment remédier à tout ça, même si y a des hauts et des bas. Mais je suis un peu plus philosophe qu'avant sans doute".

Je ne pensais pas du tout pouvoir gagner

Une expérience qui lui a permis de prendre la décision de prendre un peu de recul avant les Mondiaux, pour mieux se ressourcer et tenter de reprendre le fil d'une saison mal engagée. "Les conditions dans lesquelles j'arrive sur ces championnats du monde étaient particulières, avec des bons souvenirs sur ce site (triplé l'an dernier en Coupe du monde) mais beaucoup de difficultés au tir depuis le début de la saison, a-t-elle raconté. Ce sont des faits, j'avais du mal. Mais il fallait passer au-delà de cela et pratiquement tout construire". Et c'est exactement ce qu'il s'est passé.

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Tout avait pourtant mal commencé pour Braisaz-Bouchet, qui a comme trop souvent fauté dès sa première balle, au couché. On la pensait alors partie pour une nouvelle galère face aux cibles mais la Tricolore a laissé parler son expérience et son mental pour se remettre en selle. Résultat : un 9/9 au tir ensuite et une remontée inattendue. Y compris pour elle. "Jusqu'au dernier intermédiaire, je n'y croyais pas, a-t-elle avoué sur L'Equipe. Je ne pensais pas du tout pouvoir gagner".

Être ici en famille c'est un vrai plus

Mais la faute au debout de Franziska Preuss a tout relancé avant que la Française fasse, comme souvent, la différence sur les skis, où la gestion de la nouvelle championne du monde a fait la différence. Moins rapide de 7''2 dans le premier tour, la Tricolore a ensuite mis les gaz, reprenant 9''7 à l'Allemande dans le 2e tour puis 12''7 dans le dernier tour. Juste impressionnant. Et forcément émouvant.

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"Cette victoire va tenir une belle place dans ma carrière, a confié l'Albertvilloise. C'est un succès qui arrive à point nommé". Un succès marqué du sceau de la rédemption mais aussi de la famille, élément clé de ce sacre venu – presque – de nulle part. "Très clairement, être ici en famille c'est un vrai plus, a-t-elle précisé. C'est un soutien énorme, surtout dans la préparation de tels évènements. Avec l'expérience que j'ai, et le besoin affectif, c'est un bonheur d'être là avec ma fille 2 ans, avec mon mari, en plus pour la Saint-Valentin… C'est une bonne journée !" Son cadeau de la Saint-Valentin, elle est allée se le chercher comme une grande. Avant un deuxième dimanche sur la poursuite ?

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