Biathlon - Fillon Maillet brille sur la poursuite à Ostersund : "J'aborde cette saison comme si mon palmarès était vierge"
Publié 07/12/2025 à 18:22 GMT+1
Quentin Fillon Maillet a joué des coudes pour se faire une place en tête de la poursuite ce dimanche à Ostersund. Parti troisième, le Français a construit sa course, gardé la tête froide sur les deux derniers tirs et montré les muscles sur les skis dans les derniers tours pour l'emporter. Le champion olympique de la poursuite a pris un plaisir fou, comme un gamin qui gagne pour la première fois.
Fillon Maillet, le retour du patron : sa victoire en poursuite
Video credit: Eurosport
Quentin Fillon Maillet a tapé du poing sur la table. A Ostersund, il a remporté une poursuite comme il les aime, en cannibale au milieu d'une meute d'autres athlètes aux crocs acérés. Au moment du dernier tir, rien n'était encore joué et il accusait une poignée de secondes de retard sur Johan-Olav Botn et Sebastian Samuelsson. En faisant le plein sous pression, il est finalement sorti en tête sans jamais être rattrapé. "Je prends deux fautes sur les deux premiers tirs, ça ne me met pas forcément dans une position confortable pour espérer une victoire, a souri le Français. Et puis finalement, les tirs debout m'ont souri, la chance aussi d'être le seul à sortir le plein sur le dernier tir. J'adore ce genre de configuration et concrétiser."
Ainsi, Fillon Maillet gagne à nouveau sur la poursuite en Coupe du monde, 10 ans après son premier succès sur ce format, déjà à Ostersund. De quoi envoyer un message en ce début de saison olympique, où il défendra son titre sur la poursuite en Italie. L'intéressé sent bien qu'il est en forme, et se permet même un parallèle : "Je sens que je suis plus en contrôle de mon tir. Je me fais plaisir surtout. La saison olympique 2021-2022, je me rappelle qu'à Hochfilzen, j'avais fait ma première victoire sur la saison et ça m'a libéré."
"Faire du sport tous les jours, m'entraîner et gagner, je ne m'en lasse pas"
Peu importe la symbolique. L'homme carbure aux courses de ce type, où il faut se bagarrer pour de vrai pour l'emporter. Voilà ce qui lui arrache d'immenses sourires, comme celui qu'il a affiché sur le podium après avoir coiffé Botn et Samuelsson sur le dernier passage au pas de tir. "Je fais du sport pour ces émotions-là", glisse le vainqueur de ce dimanche. La voilà, sa formule pour essayer de voler très haut cette saison, se concentrer sur l'essentiel, ce qu'il aime. En résumé : "faire du sport tous les jours, m'entraîner et gagner, je ne m'en lasse pas".
A 33 ans, pour sa 10e saison, il parvient à retrouver les sensations de ses débuts. "J'aborde cette saison comme si mon palmarès était vierge. Peu importe ce qui a été fait par le passé, j'ai envie d'aborder les courses comme un athlète qui est jeune et qui a vraiment faim, lance-t-il, comme un avertissement à quelques mois de débarquer à Milan. Après la saison olympique de Pékin, j'ai trop défendu quelque chose, alors que finalement, quand on part sur une compétition, peu importe le palmarès de chacun, on a tous la même chance." S'il arrive au mois de février en grande forme, il pourrait avoir plus de chances que d'autres tout de même.
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