Östersund | Après la poursuite, Camille Bened reste sur son nuage, Justine Braisaz-Bouchet retrouve le sourire, les autres Bleues dans le brouillard

Après la poursuite femmes de ce dimanche à Östersund, le bilan français est partagé. Camille Bened, avec une troisième place au général grâce à une solide quatrième place sur la course, et Justine Braisaz-Bouchet qui a réalisé une grosse remontée avec le meilleur temps de ski du jour, ont de quoi se satisfaire. Le son de cloche est bien différent chez Océane Michelon et Lou Jeanmonnot.

Hauser coiffe Minkkinen, Bened au pied du podium : l'arrivée de la poursuite

Video credit: Eurosport

Ce n'est pas le bonheur des unes qui a fait le malheur des autres, mais il y avait des atmosphères bien variées chez les Françaises après la poursuite d'Ostersund ce dimanche. D'abord, il y avait celles qui avaient de quoi se satisfaire de leur course du jour, Camille Bened en tête. Loin d'avoir réalisé le meilleur temps sur les skis, un solide 20/20 au tir lui a permis d'aller chercher une quatrième place sur la course... Et un podium au général. Si ce classement ne pèse pas lourd en tout début de saison, il vient couronner une superbe entame pour une biathlète qu'on n'attendait pas dans ces hauteurs.
"Troisième du général... bon bah je prends, a souri la Haut-Savoyarde. Si on m'avait annoncé avant de venir ici que j'allais faire un top 15, une cérémonie des fleurs, un podium, un relais avec un podium... j'aurais signé des deux mains et des deux pieds. Mais je suis contente parce que ça montre que le travail paye, j'en ai chié pour arriver jusque-là." En Suède, la Savoyarde de 25 ans a renoué avec sa qualité sur le tir (49/50 en individuel depuis le début de la saison), un point sur lequel elle a beaucoup mis l'accent dans sa préparation, ce qui lui a permis de faire de belles choses. "Avec une forme un peu meilleure, ça pourra faire vraiment des très belles courses, a-t-elle savouré. Ca me donne envie de plus, je me rends compte qu'il n'y a pas de limites à avoir."
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"Je leur ai dit : 'Le ski alpin au final, c'est nul, j'ai trop froid sur le télésiège' "

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Même banane du côté de Justine Braisaz-Bouchet. Cette dernière n'a terminé "que" 13e, mais après être partie... 47e. Et ce grâce à une course géniale avec le meilleur temps du jour sur les skis, seulement polluée par un premier tir debout avec deux balles manquées. Malgré le "poids sur les épaules" de n'avoir marqué aucun point au général avant le départ de cette poursuite, Braisaz-Bouchet est parvenue à "construire son tir" pour capitaliser sur sa forme en piste. Ce qu'elle n'était pas parvenue à faire sur le sprint avec quatre fautes fatales. Reste désormais à aller chercher de la régularité pour figurer dans les places d'honneur.

Michelon s'est "emballée", Jeanmonnot s'est mis la "pression"

Des sourires chez certaines, donc. Mais pour se réchauffer dans le froid suédois, les autres Bleues n'avaient que de la soupe à la grimace. Océane Michelon a échoué à une huitième place décevante après un départ canon pris à 20 secondes de la tête. Une étoile filante sur les skis, quatre premières balles dans le mille et puis : "Je pense avoir accusé le coup de ma première faute, explique-t-elle. J'étais hyper bien partie, je fais quatre très belles balles qui s'enchaînent bien, je m'emballe et paf je me fais rattraper par la patrouille. Je m'en suis voulue énormément, j'étais à la lutte après."
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Pour les Bleues, "ce n'est pas encore affolant", "l'objectif est en février"

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De quoi la sortir quelque peu de sa course et la pousser à réaliser une nouvelle faute à chaque tir. Beaucoup trop pour espérer accrocher une meilleure place, pas assez en revanche pour l'expulser du top 10 du général. C'est aussi le cas de Lou Jeanmonnot, qui s'accroche à une 9e place au général avec une 16e place sur la poursuite : "J'étais trop focalisé sur le résultat, sur le fait que je tirais pour remonter et gratter des points (elle est partie 11e), et pas sur le fait de bien tirer, de mettre la manière", a-t-elle expliqué.
Une histoire de pression, aussi, puisqu'elle assure que "sur toutes les courses individuelles, où je me mets ma propre pression, il y a des choses qui changent. Sur les courses en relais, je cours pour l'équipe, c'est bien plus fluide, plus naturel."
Si les Françaises n'ont pas eu de quoi se consoler avec Jeanne Richard (30e), Gilonne Guigonnat (41e) et Amandine Mengin (53e) qui se sont enfoncées au classement ce dimanche, elles ont au moins la certitude de pouvoir profiter d'une Jeanmonnot solide sur les relais, à défaut de régularité sur l'individuel.
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