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"Plus dur à gérer"

Eurosport
ParEurosport

Publié 29/07/2008 à 11:00 GMT+2

Double champion olympique en titre, Tony Estanguet sera le porte-drapeau de la délégation française lors de la cérémonie d'ouverture à Pékin. S'il goûte cet honneur à sa juste valeur, le canéiste tricolore estime que cela complique son approche de la comp

Devenir le premier Français à gagner trois médailles d'or olympiques successives serait...?
Tony ESTANGUET : Extraordinaire! Ce serait un rêve de pouvoir réaliser ce premier triplé. On sait tous que ça va se jouer à rien. Mais déjà, je suis sûr de vivre un truc fabuleux parce que je serai au départ en me disant que c'est possible. Ce qui n'était pas gagné d'avance.
En parallèle vous êtes le porte-drapeau de la délégation français...
T.E. : En fait, j'ai deux finales à Pékin: le 8 août pour la cérémonie d'ouverture et le 12 pour le canoë. Mon premier devoir sera de réussir cette cérémonie d'ouverture d'où je reviendrai sûrement avec beaucoup d'émotions. C'est une énorme fierté. J'essaye de ne pas trop y penser. Je ne sais pas comment ça va se passer. Mais en parlant avec d'anciens porte-drapeaux je me suis rendu compte que c'est un moment vraiment particulier. Ils ont eu du mal à en parler. J'ai bien senti que ça dégageait des émotions très fortes.
Est-ce que ce statut de porte-drapeau change quelque chose dans votre approche des Jeux?
T.E. : Je ne peux pas les appréhender de la même manière que les deux précédents où il n'y avait que ma course qui comptait. En tant que porte-drapeau, je ne peux pas me permettre d'être dans ma bulle, de ne parler à personne. Si on m'a choisi, c'est aussi qu'on attend de moi un minimum. J'ai envie de vivre mes troisièmes Jeux pleinement, de m'ouvrir, d'être en contact avec les autres Français, de les encourager sur un maximum d'épreuves. J'ai envie de rentrer de ces Jeux en me disant que j'ai vécu des choses. Qu'il y a eu le sportif mais aussi tout le reste.
Craignez-vous que cette responsabilité supplémentaire soit pénalisante pour votre performance sportive?
T.E. : J'espère que non. Ce sera plus dur à gérer forcément. Mais ça peut aussi générer une source de motivation. Et puis il y en a eu des porte-drapeaux qui ont réussi à gagner une médaille d'or. On m'a choisi, j'ai envie de faire honneur à ce choix.
L'expérience sera-t-elle votre meilleur atout?
T.E. : Ca va compter mais je n'ai pas envie de me reposer là-dessus. Ce serait trop facile de dire que les Jeux sont mon domaine, que je sais faire. Ca ne marche pas comme ça. Je vais essayer d'oublier un peu les deux précédents et faire comme si c'étaient mes premiers. D'autant que je pense que ces JO seront très différents des autres, de par le bassin, le contexte et mon statut.
Comment jugez-vous votre préparation?
T.E. : Contrairement à 2004, j'ai connu un début de saison difficile avec une mise au point du matériel assez longue et périlleuse. Je pense avoir trouvé le bateau qui me convient et au niveau de la navigation je me suis rassuré lors des deux dernières courses. Après mon titre mondial en 2006, j'avais choisi de me mettre en danger. Je savais que ça risquait d'être long à revenir. Aujourd'hui, j'ai l'impression que les choses se mettent en place. J'espère juste que ce n'est pas trop tard.
Vous rêvez toujours de la course parfaite?
T.E. : Oui car mine de rien j'ai toujours été un peu frustré par mes courses lors des grands rendez-vous. Que ce soit à Sydney ou à Athènes, il y a eu des petites erreurs. Or j'aimerais bien, une fois dans ma vie, réussir à franchir la ligne et pouvoir me dire: voilà, tu as fait ce que t'avais à faire. Cette manche parfaite, j'en rêve depuis très longtemps et j'aimerais bien la sortir aux Jeux. Même si le bassin, où j'ai pris de grosses roustes à l'entraînement, ne s'y prête pas forcément.
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