Esseulés, les Bleus n'ont jamais pu accrocher le podium

La France n'a rien pu faire. Partis avec 35" de retard sur l'Allemagne lors du relais en ski de fond, les Bleus n'ont jamais pu refaire leur retard et pris une 4e place assez frustrante mais logique à +1'12" de la Norvège, sacrée championne olympique. Champions du monde sur tremplin normal à Val di Fiemme l'année dernière, les Français échouent donc à la même position qu'à Vancouver. Devant la victoire est revenue à la Norvége qui a pu compter sur la solidité de son néo-champion olympique sur grand tremplin, Joergen Graabak, qui a fait la course en tête lors du dernier tour et à l'entrée du stade. Le Norvégien devance sur la ligne l'Allemand Fabien Riessle et l'Autrichien Mario Steicher. Graabak, lui, s'offre une deuxième médaille d'or en deux jours.

"On avait aucune chance vu la physionomie de la course", a souligné François Braud au micro de France Télévision à l'arrivée. Les Bleus ont connu un écart minimal de 13" lors du premier passage sur la ligne de Sébastien Lacroix. Mais le fondeur français a payé ses efforts lors du deuxième tour qu'il a bouclé à 37" des leaders. "Les trois premières nations ont pu se regrouper lors du premier relais. Même des fondeurs moins forts comme Haavard Klemetsen ont pu tenir le coup", a analysé Jason Lamy-Chappuis au micro de France Télévisions. Tout comme Maxime Laheurte et Sébastien Lacroix, le skieur de Bois d'Amont, prévu pour le dernier passage, a lâché les chevaux lors de sa première boucle de circuit. S'il a pu ramener les Bleus à +51" avant le dernier tour, l'écart était irrémédiable.

"Il y a beaucoup de portions où on s'est retrouvé avec du vent de face. Tout seul c'était très compliqué.de revenir", précisait Sébastien Lacroix pendant la course. Lamy-Chappuis a poursuivi : "Ces Jeux Olympiques sont un souvenir mitigé pour moi. La cérémonie d'ouverture restera comme un beau moment. C'était une belle et nouvelle expérience à vivre entre amis. Les Jeux sont à l'image de ma saison. Il m'a manqué un rien pour faire mieux que 7e lors de l'épreuve sur grand tremplin, là c'est pareil. Moi j'ai encore l'envie. Je serai présent aux Championnats du monde l'année prochaine", a ajouté le champion du monde en titre sur grand tremplin.

C'est une course de position que nous ont offert la Norvège, l'Allemagne et l'Autriche. Au petit jeu du qui est le plus fort, la Norvège a souvent montré les crocs, grâce au travail de Magnus Moan, lors du premier relais et de Magnus Krog lors du troisième relais. Elle doit sa présence pour l'emballage final à la superbe course d'Haavard Klemetsen qui a tenu le coup face à Bjoern Kircheisen et Christoph Bieler lors du deuxième relais. Comme à Vancouver, l'Autriche, championne olympique en titre, et l'Allemagne (3e en 2010) montent sur la boite. L'Autrichien Mario Stecher, âgé de 36 ans et 217 jours, est lui devenu l'athlète le plus âgé à remporte une médaille en combiné nordique.