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Ligue des Champions - Du football au cyclisme, comme Remco Evenepoel : le surprenant destin de Eukene Larrarte

Fabien Esvan

Mis à jour 23/12/2021 à 18:16 GMT+1

UCI TRACK CHAMPIONS LEAGUE - Un changement de trajectoire à 75 km/h, ou presque. A 23 ans, Eukene Larrarte est l'une des belles promesses du cyclisme sur piste espagnol. Invitée pour la première édition de la Ligue des Champions, la coureuse basque aurait pu, comme Remco Evenepoel, embrasser une carrière de footballeuse, comme elle l'a expliqué à Eurosport.

Eukene Larrarte, con la selección española

Crédit: Getty Images

Son histoire fait partie des plus insolites du circuit mondial, sans pour autant en être la plus singulière. Grand espoir du cyclisme ibérique, Eukene Larrarte aurait pu ne jamais connaître le succès sur les routes et dans les vélodromes. Car l'Espagnole était plutôt destinée à une carrière sur les rectangles verts, il y a encore cinq ans.
Du ballon rond au guidon, le chemin est plus court qu'il n'y paraît. Eukene Larrarte a d'abord baigné dans le football, au CF Tolosa, où elle a joué dans toutes les catégories d'âge jusqu'à ses 18 ans. Gardienne de but, la Basque était sur le point d'intégrer l'équipe première en D4 espagnole. Avant d'opérer un virage à 180 degrés après qu'elle eut découvert le cyclisme. "Le football ne me plaisait plus tant que ça...'", explique la native de Tolosa, dans un entretien accordé à Eurosport.
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Une véritable plongée dans l'inconnu

Etrange, culotté, ambitieux : les superlatifs manquent pour décrire le parcours de Lararte est encore plus étrange. "Mon passage de gardienne de but à coureuse cycliste n'était pas prémédité", a admis la championne espagnole, qui fait partie des quatre représentants de son pays pour cette première édition de la Ligue des Champions.
Le patrimoine familial n'indiquait également aucun penchant pour le cyclisme. Ni son père, ni sa mère, ni aucun membre de sa famille ne sont familiers avec la petite reine. "Mon père fait du vélo pour le plaisir, mais je ne viens pas d'une famille de cyclistes comme beaucoup d'autres ici, a confié la jeune Espagnole. J'ai commencé à rouler le dimanche pour le plaisir, avant de rejoindre l'équipe de ma ville."
Pas de quoi empêcher Larrarte de suivre une trajectoire météorique dans la discipline. Quelques mois à peine après son changement de tenue, elle devient même championne du Pays basque du contre-la-montre juniors, en 2019, un témoignage plutôt fort de sa puissance et de sa détermination. Surtout, cette performance a éveillé l'intérêt de nombreux observateurs de la planète cyclisme.
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Comme Remco Evenepoel

Et l'Espagnole n'est pas le seul cas isolé dans cette histoire. Celui qui résume à merveille cette transition, c'est Remco Evenepoel. A l'aise balle au pied, le "petit cannibale" a porté les couleurs du PSV Eindhoven et d'Anderlecht pendant ses jeunes années. Le phénomène a même porté le brassard de capitaine des sélections belges U15 et U16 à onze reprises entre 2014 et 2016. Avant de se tourner vers le cyclisme en 2017 pour suivre les traces de son père, et de connaître l'explosion et les performances qu'on lui connaît.
L'insouciance, c'est bien l'un des traits que partagent les deux champions. Le coureur de la Deuceuninck-QuickStep a certes l'étiquette de petit prodige et de futur monstre des pelotons, mais cela ne l'empêche pas de surprendre. Pour Larrarte, la donne est la même. Moins expérimentée que ses concurrentes en Ligue des Champions, elle a prouvé qu'elle pouvait rivaliser avec les meilleures et roule libérée.
Sans aucune pression, la native de Tolosa détonne et surtout savoure. "Je n'ai pas l'expérience des gens de mon âge, mais j'apprécie ce que je fais comme si j'étais un enfant." Pour ses premiers championnats du monde, à Roubaix il y a quelques semaines, Larrarte avait déjà brillé. Des promesses que l'Ibérique voudra encore confirmer en Lituanie ce week-end pour la deuxième étape de l'UCI Track Champions League, avant de découvrir la route chez les professionnelles en 2022 avec sa nouvelle équipe Laboral Kutxa-Fundacion Euskadi.
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