Amstel Gold Race | Tom Pidcock remporte la course au sprint devant Marc Hirschi et Tiesj Benoot

Trois ans après, Tom Pidcock tient sa revanche. Vaincu par Wout Van Aert à la photo-finish en 2021, le Britannique a cette fois bel et bien triomphé sur l'Amstel Gold Race, ce dimanche. Le coureur d'INEOS Grenadiers a réglé au sprint un groupe de costauds notamment composé de Tiesj Benoot et de Marc Hirschi. Désigné comme favori, Mathieu van der Poel a, pour une fois, déçu.

Van der Poel transparent, Pidcock dégaine au bon moment : le résumé d'une course débridée

Video credit: Eurosport

Mathieu van der Poel peut donc être battu. Attendu comme l’immense favori après son doublé Tour des Flandres-Paris-Roubaix, le Néerlandais d’Alpecin-Deceuninck n’a finalement jamais pesé sur l’Amstel Gold Race. C’est finalement Thomas Pidcock (INEOS Grenadiers) qui s’est imposé, au terme d’une masterclass individuelle après avoir senti le bon coup de onze coureurs, sorti à 29km, juste avant le Keutenberg. Il a devancé au sprint Marc Hirschi (UAE Team Emirates) et Tiesj Benoot (Visma | Lease a Bike) pour s’offrir sa première Ardennaise et devenir le premier Britannique à remporter l’Amstel. Belle performance des Français, avec Paul Lapeira (Decathlon-AG2R La Mondiale, 5e), Valentin Madouas (Groupama-FDJ, 8e) et Quentin Pacher (Groupama-FDJ, 8e) dans le top 10.

Hirschi a pourtant tout tenté

A force de se demander comment Mathieu van der Poel pouvait être battu, on a oublié que le Néerlandais pouvait tout simplement connaître un jour de moins bien ou se désintéresser de la course à la victoire. Difficile de savoir ce qu’il en était réellement, mais le champion du monde n’aura jamais pesé sur la course, n’attaquant pas la moindre fois. Surtout, il n’a jamais semblé voulu ou en mesure de suivre les différentes offensives, qui ont tardé mais auront payé. Il aura fallu patienter près de 220 kilomètres mais, au terme d’une longue course d’attente, les audacieux ont été récompensés avec une multitude d’attaques dans le sillage de Marc Hirschi (UAE Team Emirates) au sommet d’Eyserbosweg, à 32km de l’arrivée. Un groupe de six s’est alors formé et l’absence d’équipier autour de Van der Poel a poussé les favoris à se regarder. Mais pas Pidcock.
picture

Hermans, bras droit de MVDP, ralenti par une chute

Video credit: Eurosport

Très lucide, tactiquement parfait, le Britannique d’INEOS Grenadiers n’a pas voulu se faire piéger et a de suite fait le jump, avant même le pied du Keutenberg, sur le groupe Hirschi. On retrouvait aussi à l’avant les Français Quentin Pacher et Valentin Madouas (Groupama-FDJ), Kevin Vauquelin (Arkéa-B&B Hotels) mais aussi Paul Lapeira (Decathlon-AG2R La Mondiale), qui avait anticipé à 59km de l’arrivée. On a rapidement compris que le peloton ne reviendrait plus, la majeure partie des favoris ayant un homme à l’avant, restait à savoir comment aller se jouer la victoire. Malgré les efforts de Marc Hirschi dans le Cauberg, c’est finalement dans le Geulhemmerberg, à 13km de l’arrivée, encore sur l’impulsion du champion de Suisse, que le bon quatuor s’est détaché, avec Pidcock mais aussi Tiesj Benoot et Mauri Vansevenant.
picture

Quel réflexe : Van der Poel saute pour éviter un bidon

Video credit: Eurosport

Cette fois, pas de mauvaise surprise pour Pidcock

Clairement le moins fort, à la limite de la rupture dans le Bemelerberg, le Belge de la Soudal-Quick Step aura joué un rôle majeur pour autant dans la victoire de Pidcock. Alors que le Britannique, Hirschi et Benoot se regardaient dans la dernière ligne droite, laissant un temps croire à une "Van der Poel 2019" de Michael Matthews (Jayco-Alula, finalement 10e et premier du peloton, à 11"), lui aura accepté de rouler avant de lancer de très loin, à près de 300m. Le peloton n’est pas revenu et les Français non plus, malgré les efforts de Lapeira (5e) et Madouas (6e), plus rapides au sprint mais qui ne pourront pas vraiment avoir de regrets non plus. Contrairement aux favoris qui ont calqué leur course sur Van der Poel ou Vansevenant.
picture

Pidcock, sang froid et jambes de feu : le final à suspense de l'Amstel Gold Race

Video credit: Eurosport

Car tous ses efforts n’ont évidemment pas payé pour lui (4e) mais pour Pidcock, qui a bénéficié d’un excellent poisson-pilote pour faire la différence au sprint et résister à Hirschi et Benoot, évitant l’erreur de lever les bras trop tôt comme Wiebes quelques heures avant lui. Cette fois, pas besoin de photo-finish prise sur le téléphone, pas de mauvaise surprise pour le Britannique d’INEOS Grenadiers. Trois ans après sa vraie-fausse défaite (2e) face à Van Aert, déclaré vainqueur sans que l’on ne soit toujours certain de son succès, un an après avoir explosé du sillage de Pogacar (3e), le voilà enfin roi de l’Amstel Gold Race. De quoi lancer idéalement ses Ardennaises et donner du baume au cœur de la formation INEOS Grenadiers, dans le dur en 2024.
picture

Pidcock, malicieux : "Je pourrais dire que je gagne pour la deuxième fois..."

Video credit: Eurosport

Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité