Amstel Gold Race -Tadej Pogacar toujours en mode vorace : "J'ai encore faim"

Il en veut plus. Encore et toujours ! Deux semaines après son show sur le Tour des Flandres, après avoir ajouté Paris-Nice notamment à son palmarès en mars dernier, Tadej Pogacar n'est pas rassasié. A ses yeux, il n'est pas encore l'heure de penser aux grands Tours, comme pouvaient l'espérer certains. "Mon printemps est déjà une grande réussite mais j'ai encore faim", prévient le Slovène à la veille de l'Amstel Gold Race, où il est attendu comme le grand favori et un peu plus encore en l'absence de Mathieu van der Poel et de Wout Van Aert.

Alors que ses deux rivaux du printemps ont choisi de ne pas prolonger l'aventure dans les Ardennes pour préparer leur deuxième partie de saison, le glouton slovène ne vient pas dans les environs de Maastricht pour faire de la figuration. Sans grande surprise. L'appétit venant en mangeant, Tadej Pogacar ne peut viser autre chose qu'un succès alors qu'il a déjà trouvé le moyen de lever les bras à dix reprises depuis le début de l'année. Et tous les voyants sont d'ailleurs au vert. "J'ai effectué quelques bonnes séances d'entraînement chez moi à Monaco. J'attends avec impatience l'Amstel Gold Race et j'ai vraiment hâte d'y être. Je veux rester concentré jusqu'à Liège-Bastogne-Liège", annonce encore le leader du Team UAE.

C'est évidemment le grand objectif de cette fin de printemps pour lui : faire encore sienne la Doyenne comme en 2021 et remporter ce duel qui s'annonce si alléchant avec Remco Evenepoel. Mais avant de penser à accrocher un autre "Monument" à son tableau de chasse le weekend prochain, Tadej Pogacar se présente à l'Amstel Gold Race avec le couteau entre les dents. Et l'envie d'ajouter un nouveau trophée à son armoire. D'effacer aussi une petite anomalie.

La dernière et seule fois qu'il a tenté sa chance sur l'Amstel Gold Race, "Pogi" était en effet reparti frustré. C'était en 2019 et il avait assisté au festival de Mathieu van der Poel du bus de son équipe après avoir abandonné. "J'ai regardé les derniers kilomètres, et je dois dire que cela valait la peine de ne pas finir la course pour voir cette arrivée, c'était incroyable. Je pense que c'était ma meilleure expérience en tant que téléspectateur", se remémore-t-il pour le média néerlandais NOS. Quatre ans plus tard, il ne compte pas remettre. Mais bien être l'acteur vedette.

Si Tom Pidcock, Benoît Cosnefroy, Tiesj Benoot ou encore Michal Kwiatkowski espèrent bien contrecarrer ses plans, le profil de la classique néerlandaise colle en plus à ses nombreuses qualités. Entre les nombreux virages et les multiples "mûrs" à gravir (Kruisberg, Eyserbosweg, Fromberg, Keutenberg, Geulhemmerberg sans oublier Bemelerberg et bien sûr Cauberg) ou encore les faux-plats dans le vent, l’Amstel Gold Race et son parcours qui donne le tournis lui offrent de nombreuses occasions de dynamiter l'épreuve.

"Je ne l'ai disputée qu'une fois et je me souviens que c'est une course longue et difficile, avec énormément d'ascensions", se remémore-t-il. Avant de conclure : "Il ne sera pas facile de gagner cette course, mais nous partons avec des ambitions". Comme à chaque fois que le vorace slovène prend un départ en fait.