Autotransfusion pour Ricco

Riccardo Ricco n'en est plus à une controverse près pour se sortir du pétrin dans lequel il (s')est fourré depuis quelques temps. Si l'on en croit l'agence italienne ANSA, le coureur italien aurait reconnu, il y a quelques jours, devant le comité olympique italien, qu'une autotransfusion était à l'origine de son hospitalisation en urgence le 6 février dernier. Pour sa défense, et devant le procureur antidopage du CONI, Ricco aurait rajouté qu'il a eu recours à cette autostransfusion... sur ordonnance médicale.

A deux jours d'être entendu par le procureur de Modène, qui a pris note des déclarations du coureur, l'Italien fait donc machine arrière. A-il le choix, d'ailleurs ? Depuis quelques semaines, l'étau s'est considérablement resserré sur le "Cobra". Au début du mois de septembre, une étude bactériologique du sang de Ricco avait été commandée par le procureur de Mantoue. Le résultat de celle-ci ne laissait planer aucun doute. Après être passé tout près de la mort, il y a huit mois, le coureur transalpin avait, dans un premier temps, avoué au médécin de l'hôpital de Pavullo s'être fait une autotransfusion avec du sang qu'il avait conservé dans son réfrigérateur. Le coureur était ensuite revenu sur ce premier aveu.

A 28 ans, Riccardo Ricco en a très probablement terminé avec le cyclisme. Déjà pris par la patrouille sur le Tour de France 2008 (EPO Cera), et suspendu deux ans, l'Italien risque désormais une suspension à vie. Face à ces nouveaux éléments, si ceux-là sont avérés, le procureur de Modène, qui statuera sur ce dossier, ne devrait pas réfléchir très longtemps.