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Bernard Bourreau : "Ces jeunes apportent un nouveau dynamisme"

Eurosport
ParEurosport

Publié 22/10/2013 à 13:00 GMT+2

Une nouvelle génération de coureurs français s'est imposée. Avec le sélectionneur Bernard Bourreau, nous nous penchons sur les horizons ouverts en 2013.

Bernard Bourreau (sélectionneur équipe de France de cyclisme), sur le lutte anti-dopage

Crédit: Eurosport

Vous avez imposé votre empreinte dès votre premier Mondial avec une sélection peu expérimentée. Qu’ont pu apporter les jeunes lors du mondial ?
Bernard BOURREAU : Leur jeunesse, leur joie de vivre. Ils étaient supermotivés, pas blasés. Ils avaient déjà participé avec moi à des championnats espoirs et donc ils se sont retrouvés avec joie. Ils ont pu apporter un nouveau dynamisme à cette équipe. Il y avait une super cohésion. En course, ils ont vraiment tenu leur rôle et été très courageux.
C’est une dynamique sur laquelle vous pouvez vous appuyer pour les prochaines saisons ?
B. B. : Oui. Ce sont des jeunes coureurs qui ont montré cette saison de réelles possibilités de briller au niveau international. Ça nous permet d’avoir de vraies ambitions pour les prochaines échéances. À partir de ce qu’ils ont fait cette année, en continuant à travailler avec eux sur l’approche mentale et le programme de courses, on peut prétendre aux plus hautes marches des podiums olympique ou mondiaux.
En fin de course, Arthur Vichot et Romain Bardet ont été les meilleurs Français dans le finale et Thomas Voeckler leur a apporté son aide. C’est un passage de témoin entre deux générations ?
B. B. : Ça peut. Thomas a été super dans ce championnat. Il a joué un rôle de capitaine et a très bien conseillé les jeunes. Quand il a vu qu’il n’avait pas les jambes pour faire un résultat lui-même, il s’est mis totalement au service des jeunes. Il les a rassurés, leur a donné confiance. Il y avait une super ambiance avant le championnat, pendant et même après. Le soir, on a débriefé dans le bus puis tout le monde s’est retrouvé pour relâcher à l’hôtel. Thomas est venu avec les jeunes pour de grosses parties de rigolade.
Quel discours avez-vous tenu aux néophytes ?
B. B. : Je leur ai dit qu’ils pouvaient être satisfaits. On ne peut pas d’un seul coup atteindre les plus hautes marches dans un championnat du monde aussi difficile que celui de cette année. Pour être au niveau des meilleurs mondiaux, il faut de l’expérience et un peu de maturité.
On voit rarement une sélection élites avec autant de jeunes coureurs. Qu’est-ce qui a permis ce renouveau ?
B. B. : Depuis deux-trois ans, ces coureurs dominent la catégorie espoirs. L’équipe de France a remporté le Tour de l’avenir deux fois (Sicard en 2009 et Barguil en 2012) et obtenu deux titres de champion du monde avec Sicard (2009) et Démare (2011) et on était toujours présent sur les épreuves de la Coupe des nations. Ces coureurs-là sont passés par les structures juniors et espoirs et on sait très bien qu’ils sont l’avenir de notre cyclisme. La roue tourne, c’est bien.
Que vaut cette génération ?
B. B. : Elle est exceptionnelle. On a des jeunes coureurs qui obtiennent des résultats dans le World Tour ou des classes 1 dès leur première ou deuxième année professionnelle. Ça fait longtemps que nous n’avions pas eu autant de jeunes performants à ce niveau dès leurs débuts. Ça crée une émulation et ça donne confiance aux autres : le premier réussit, le deuxième se dit « pourquoi pas moi » et ainsi de suite. Les équipes aussi se rendent compte qu’elles peuvent faire confiance à leurs jeunes pour avoir des résultats sur des grandes courses.
Le contexte est favorable à l’explosion de cette génération ?
B. B. : Le cyclisme professionnel a changé. Les jeunes sont plus à l’aise sur des courses qui roulent un peu moins vite et où ils peuvent montrer plus de choses.
Vous dîtes que le dopage a reculé...
B. B. : (Il coupe) Exactement. On ne va pas se cacher. Ces dernières années, la lutte a permis d’assainir le cyclisme. Le résultat en est que les jeunes peuvent se montrer beaucoup plus performants.
Comment aborder la prochaine saison ?
B. B. : J’ai pu analyser ce qui s’est passé et je veux une préparation à plus long terme pour les prochaines échéances, jusqu’au Jeux olympiques (son contrat court jusqu’en 2016). J’ai pris mes fonctions en juillet, un mois et demi avant les Mondiaux, je ne pouvais pas trop influencer les programmes. Je vais aller voir les parcours du mondial de Ponferrada très rapidement et à l’hiver, je définirai sur une première pré-sélection de coureurs pour travailler avec les équipes sur leur programme.
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mondiaux 2013 florence amael moinard arthur vichot

Crédit: Panoramic

Retrouvez mardi le deuxième volet de ce dossier, avec un profil des trois sprinteurs français de demain. Mercredi, ce sera le tour de nos meilleurs espoirs grimpeurs.
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