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Mondiaux sur piste : Pervis et Gros, revers au goût amer

ParAFP

Publié 01/03/2018 à 21:24 GMT+1

MONDIAUX SUR PISTE - François Pervis et Mathilde Gros, candidats à une médaille respectivement au keirin et en vitesse jeudi, ont quitté le vélodrome d'Apeldoorn tête basse, après des éliminations précoces qu'ils n'avaient pas forcément programmées.

Mathilde Gros aux Mondiaux sur piste 2018.

Crédit: Getty Images

Pervis, double champion du monde de la discipline (2014 et 2015) rêvait de médaille mais, de son propre aveu, le Mayennais de 33 ans s'est montré "trop attentiste". Comme Quentin Lafargue, l'autre Français engagé en keirin, il a été sorti dès le premier tour du tournoi. Impuissants en qualifications, les deux Français ont ensuite nettement échoué lors du repêchage, Pervis terminant 3e de sa série (sur 4) et Lafargue bon dernier.
"Je m'en veux. Beaucoup. C'est d'autant plus regrettable que j'avais de bonnes jambes. Je devais prendre l'initiative. Je ne m'explique pas pourquoi je ne l'ai pas fait", racontait-il au lendemain de sa médaille de bronze décrochée avec l'équipe de vitesse. "Je ne m'attendais pas à ce revers. C'est forcément très décevant mais c'est le keirin : tout peut arriver. J'ai eu la malchance de tomber dans groupe très difficile en repêchage, avec le champion en titre (le Malaisien Awang, éliminé lui aussi, NDLR)", poursuivait-il.
Pervis va désormais se concentrer sur le kilomètre. Une épreuve qu'il a déjà remportée à quatre reprises par le passé (2013, 2014, 2015 et 2017). "J'espère que cet échec en keirin va me transcender. Les sensations sont bonnes mais il y a une telle densité sur le kilomètre, que ce sera difficile. Il y a beaucoup de gars qui marchent fort."

Gros était diminuée

Mathilde Gros avait, elle, beaucoup de mal à relativiser son échec en vitesse individuelle même si elle savait qu'elle ne se présentait pas à Apeldoorn dans les meilleures conditions. Seule Française alignée, elle a été éliminée en huitièmes de finale, devancée de justesse par la Néerlandaise Laurine van Riessen. Gros (18 ans), qui reprenait la compétition quatre mois après une chute et une blessure à une épaule, avait signé le 6e temps des qualifications.
"J'espérais vraiment atteindre les quarts mais j'ai commis quelques petites erreurs, petites mais fatales", regrettait-elle après être longtemps restée prostrée, en larmes, dans le box de l'équipe de France. A l'entame du dernier tour, la Française a laissé trop d'espace, "trois mètres de trop" à sa rivale. "C'est un échec difficile à accepter. Je dois le digérer. Finalement, il vaut mieux que cela m'arrive ici que dans deux ans aux JO. Je dois apprendre à me connaître quand ça va moins bien."
"Cela fait seulement trois semaines que je peux à nouveau sprinter à fond. J'ai beaucoup travaillé pour revenir sans même être sûre d'être ici. Il me reste le keirin que j'aborderai sans pression dimanche. J'attendais peut-être trop du sprint, compte tenu des circonstances", poursuivait la pistarde affiliée à l'US Créteil. Mathilde Gros, 5e l'année dernière à Hong Kong, est le plus grand espoir de la France en vitesse dames.
L'entraîneur du sprint Herman Terryn n'a "aucun doute" sur les performances futures de sa protégée. "Elle est arrivée à Apeldoorn après quatre mois de kiné. Il y avait la pression d'un retour, la fatigue de la revalidation... On a essayé de la préserver mais on était pris par le temps", relativisait-il.
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