Clàsica San Sebastian : Remco Evenepoel, 19 ans, s'impose à la surprise générale
Mis à jour 03/08/2019 à 18:19 GMT+2
CLASICA SAN SEBASTIAN - Deceuninck-Quick Step repart encore avec la première place de la course, mais ce n'est pas grâce à Julian Alaphilippe cette fois-ci. Le Français a abandonné après 90 kilomètres de course. Mais son équipe a pu compter sur Remco Evenepoel pour gagner. Le Belge de 19 ans, pourtant lâché à 38 km de l'arrivée, s'est imposé en solitaire, décrochant un sensationnel succès.
On le savait capable de tout. Il a quand même réussi à nous surprendre. Le Belge Remco Evenepoel (Deceuninck-Quick Step) a remporté en solitaire la Clasica San Sebastian ce samedi, à seulement 19 ans, et alors qu'il avait été distancé par le groupe des favoris à 38 kilomètres de l'arrivée. Greg Van Avermaet (CCC, 2e à 38") a réglé le groupe des poursuivants, devant Marc Hirschi (Sumweb, 3e). Alejandro Valverde, dont l'équipe a assumé le poids de la course, a terminé 10e, tandis que Julian Alaphilippe, tenant du titre et coéquipier d'Evenepoel, a abandonné après seulement 90 kilomètres.
Quand Alaphilippe, sans doute éreinté après son Tour de France exceptionnel, a quitté la course sans que sa formation n'en communique la raison, Enric Mas a endossé le rôle de leader de substitution. L'Espagnol de l'équipe Deceuninck-Quick Step a été protégé par Dries Devenyns en tête de peloton, alors qu'Evenepoel semblait plutôt se débrouiller tout seul. Il l'a fait avec un brio incommensurable.
Les héros du Tour n'ont pas été à la fête
La côte de l'Erlaitz, ajoutée au parcours alors que le Jaizkibel n'a en revanche été escaladé qu'une fois, a fait beaucoup de dégâts. Après Alaphilippe, c'est un autre acteur majeur du Tour qui a rapidement dit adieu à ses ambitions du jour : Egan Bernal (Ineos), vainqueur de la Grande Boucle, a été lâché à plus de 70 bornes de l'arrivée, tout comme Adam Yates (Mitchelton-Scott). La Movistar de Valverde a alors mis un coup de vis destiné à enterrer les favoris en difficulté. Mikel Landa, pas au mieux, s'est sacrifié pour le champion du monde.
Dans le Mendizorrotz, l'écrémage s'est poursuivi… et c'est Evenepoel qui en a fait les frais. Mais le jeune belge n'a pas craqué. Passé avec une vingtaine de secondes d'avance sur le groupe des favoris, il est revenu au contact à 26 bornes de l'arrivée, après 12 km de chasse. Il restait alors une courte vallée pour mettre en difficulté la Movistar avant l'ultime difficulté du jour. Mais alors qu'il remontait des bidons pour Mas et Devenyns, difficile de miser sur lui pour le faire.
Skujins a explosé... pas Evenepoel
Mais quand Toms Skujins (Trek-Segafredo), a attaqué à vingt bornes de Saint-Sébastien, c'est bien Evenepoel qui a sauté dans sa roue. Les équipiers de Valverde, Antonio Pedrero et Andrey Amador, ont d'abord gardé ce duo à une dizaine de secondes, mais après avoir beaucoup travaillé, ils ont cédé du terrain. Astana, pour Gorka Izagirre, a donné un coup de main… mais le mal était fait.
Au pied du terrible Murgil-Tontorra (2,1 km à 10,1% de pente moyenne, mais avec des pourcentages vertigineux sur le haut), Skujins et Evenepoel avaient 44 secondes d'avance. Le Letton (finalement 13e) les a vu fondre, mais pas le champion du monde juniors, qui s'est détaché à 600 mètres du sommet, situé à 8 bornes de l'arrivée, et que personne n'a revu. Récemment venu au vélo, après avoir longtemps été un footballeur prometteur, Remco Evenepoel tient là sa quatrième victoire professionnelle, dès sa première année chez les grands, la première en World Tour. Elle est en tout point mémorable.
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