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Clasica San Sebastian - Neilson Powless plus fort que Matej Mohoric et Mikkel Honoré

Amaury Erdogan-Gutierrez

Mis à jour 31/07/2021 à 18:38 GMT+2

CLASICA SAN SEBASTIAN - Neilson Powless (Team EF Education - Nippo) a remporté l'épreuve basque samedi à San Sebastian, en battant Matej Mohoric (Team Bahrain Victorious) et Mikkel Honoré (Team EF Education - Nippo), dans un sprint à trois. Julian Alaphilippe (Deceuninck – Quick Step) s'est contenté de la sixième place.

Mikkel Honoré (Team Deceuninck - Quick-Step), Neilson Powless (Team EF Education - Nippo) et Matej Mohoric (Team Bahrain Victorious) à l'arrivée de la Clasica San Sebastian 2021

Crédit: Getty Images

Première de choix pour Neilson Powless samedi. Grand animateur du final, l’Américain de 24 ans n’a pas failli sur la ligne à San Sebastián et s’est offert une première victoire dans sa carrière professionnelle. Un succès à la saveur relevée, tant l’épaisseur du plateau et la rudesse des conditions ont été au rendez-vous ce samedi. Le grimpeur de la EF Education - Nippo a anticipé la dernière difficulté du jour et réglé au sprint ses compagnons d’échappée, Matej Mohoric (Bahrain -Victorious) deuxième, et Mikkel Honoré (Deceuninck – Quick Step) troisième.
Transparent à l’instar des autres grands noms alignés sur l’épreuve, Julian Alaphilippe (Deceuninck – Quick Step) n’a pas pesé sur la course et n’a pu faire mieux qu’une sixième place, à 1’04’’ du vainqueur du jour.

Un quatuor opportuniste

On attendait une explication entre favoris. D’un côté les silhouettes fluettes des grimpeurs Egan Bernal et Jonas Vingegaard face à la giclette des puncheurs tels qu’Alaphilippe ou Mollema. On a rapidement pensé que tout le monde économisait ses forces en vue de cet Alto de Murgil (2,1 km à 10,1 %), mur basque aux portions terrifiantes, dont le sommet situé à 8 km de l’arrivée devait servir de rampe de lancement pour le futur vainqueur. Mais la pluie a fait son apparition, retardé l’éclosion de l’échappée du jour (finalement formée à 150 km du but), et crispé un peloton peu enclin à prendre des risques inutiles.
Loin de suivre cet adage attentiste, Matej Mohoric n’a pas attendu les pourcentages sévères de l’ultime ascension du jour pour s’échapper à 25 km de la ligne, sur une chaussée totalement détrempée, avec le support de trois coureurs : Neilson Powless, Mikkel Honoré et Lorenzo Rota. Le quatuor a avalé sans mal Simon Carr, esseulé en tête depuis son coup de force dans l’Erlaitz (3,9 km à 10,6 %), repoussant l’assaut d’un Mikel Landa transcendé à domicile.

Des favoris transparents

L’écart dépassant rapidement la minute, le peloton s’est résigné à… rouler. Comme si la course elle-même devait s’offrir aux cadors. Seule, la Trek -Segafredo, bien que sporadiquement relayée par la UAE – Team Emirates et la INEOS – Grenadiers, a dû se résoudre à ne pas propulser Bauke Mollema vers un 5e podium sur l’épreuve.
A l’avant, Powless n’a pas voulu attendre et a tenté de faire la différence dans l’Alto de Murgil. Rejoint au sommet par Mohoric et Honoré, l’Américain a pu compter sur un malheureux fait de course, lorsque Honoré a chuté et a provoqué par la même occasion le malheur du revenant Rota. Soudainement en tête, le coureur de Floride a vu toutefois revenir Mohoric et Honoré. Loin de jouir d’une pointe de vitesse équivalente à celle de ses adversaires, le grimpeur-rouleur de la EF Education - Nippo ne s'est pas manqué pour devenir le premier Américain vainqueur à San Sebastián, pour le 40e anniversaire de l’épreuve. Relégués à plus d'une minute sur la ligne, les principaux favoris ont déçu par leur attentisme, même si les conditions ont sans doute joué leur rôle et refroidi les germes de velléités.
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