Tombak, l'héritier

Janek Tombak (Mitsubishi Jartazi) a remporté dimanche la 31e édition de Cholet-Pays de Loire, deuxième manche de la Coupe de France 2008. Il a devancé ses deux derniers compagnons d'échappée sur la ligne d'arrivée, alors que le peloton venait mourir sur eux. Vieille connaissance du paysage cycliste hexagonal, puisqu'il a longtemps porté les couleurs de l'équipe Cofidis, Tombak poursuit la tradition estonienne sur l'épreuve. Son compatriote Jan Kirsipuu, lauréat en 1997, 1998 et 1999, détient en effet le record des victoires à Cholet.

Tombak, qui n'a pas ménagé ses efforts dans le circuit final de 5,1km, emprunté à trois reprises, n'a pas volé sa victoire. Bon sprinter, il a fait parler sa pointe de vitesse. Dewaele ne se faisait d'ailleurs pas trop d'illusions. "Je savais que Tombak était le plus rapide au sprint j'ai réagi un peu trop tard ", confiait le Belge de l'équipe Landbouwkrediet, vainqueur ici-même en 2004 et qui visait un deuxième succès. Pour Tombak, qui avait échoué à la troisième place l'an dernier, derrière les deux Stéphane, Augé et Petilleau, c'était donc la bonne.

Tombak a pris la bonne échappée à une quarantaine de kilomètres de l'arrivée. Un coup lancé par Jonathan Hivert (Crédit Agricole). Le Français était accompagné de Tombak, De Waele et Emilien Benoit Berges. Le quatuor comptait encore une minute d'avance en entrant sur le circuit final, à 15 kilomètres de l'arrivée. Malgré les efforts de l'équipe Bouygues Telecom en tête du peloton, ils n'allaient plus être revus, même si Hivert lâchait prise à sept kilomètres du but. "On n'avait personne devant, alors on a assumé en faisant rouler nous coureurs à l'avant du peloton. En fait on a assumé tout le temps, malgré la présence à nos côtés d'équipe de sprinters qui pouvaient jouer la gagne", explique Christian Guiberteau, directeur sportif de la formation vendéenne.

Déception donc pour les Turquoises, qui évoluaient presque à domicile. Jérôme Pineau, qui avait annoncé ses ambitions, ne s'est pas caché. Actif dès le début de la course, il s'est glissé dans une échappée de costauds, avec notamment Alejandro Valverde, mais l'offensive a finalement avortée. Anthony Charteau, présent dans ce coup, regrette que tout le monde n'ait pas collaboré. " A part Pineau, personne ne voulait rouler. Je ne comprends pas la tactique de certains", avoue le Français.

Tête d'affiche de lépreuve, Valverde a pour sa part fini tranquillement au chaud dans le peloton, à la 63e place. Mais de l'aveu de son coéquipier chez Caisse d'Epargne Anthony Charteau, il était surtout là en repérages pour le mois de juillet. Le premier contre-la-montre du Tour de France 2008, auteur de Cholet, empruntera en effet une partie de l'épreuve Cholet-Pays de Loire...