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Rodriguez, roi des Alpes

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 12/06/2011 à 17:56 GMT+2

Quel week-end pour Joaquim Rodriguez ! 24 heures après sa victoire au Collet d'Allevard, l'Espagnol a remis ça à La Toussuire dimanche, remportant la 7e et dernière étape du Dauphiné. Nullement inquiété, Bradley Wiggins enlève quant à lui cette 63e édition du Critérium. De bon augure avant le Tour.

2011 Criterium Dauphine Joaquim Rodriguez

Crédit: AFP

Bradley Wiggins est le roi de ce Dauphiné 2011, dont Joaquim Rodriguez aura été l'as, en tout cas pour ce qui concerne les Alpes. Sans surprise, le Britannique a conservé jusqu'au bout son maillot jaune de leader acquis lors du contre-la-montre de Grenoble, qui se sera donc acéré décisif. Parfait gestionnaire, le leader de l'équipe Sky n'a guère été attaqué par ses principaux adversaires, Cadel Evans et Alexandre Vinokourov, qui l'accompagnent sur le podium final. Mais Wiggins s'est presque fait voler la vedette par Joaquim Rodriguez ces deux derniers jours. L'Espagnol a surfé sur sa forme du Giro pour dominer les dernières étapes de montagne.
Impossible désormais de chambrer le Catalan de Katusha pour son penchant "poulidoresque" du printemps. Après avoir cumulé les deuxièmes places et les places d'honneur, sur les classiques, sur le Giro et sur ce début de Dauphiné, Purito a mis deux fois dans le mille en l'espace de 24 heures. Vainqueur en solitaire au Collet d'Allevard samedi, il a cette fois surgi dans le dernier kilomètre pour s'imposer à La Toussuire. Quand il a démarré à 500 mètres de la ligne, personne n'a pu suivre le puncheur espagnol. Sacrée journée pour Rodriguez, qui s'offre non seulement une deuxième étape, mais aussi le maillot vert du classement par points et celui, à pois, de meilleur grimpeur. Pas mal pour quelqu'un qui ne savait plus gagner.
Voeckler, Pinot, quel panache !
Pour triompher à La Toussuire, il fallait donc être patient et surgir au bon moment. Tous ceux qui ont tenté leur chance en amont dans cette courte étape (117 km) ont échoué. On pense en premier lieu au jeune Thibaut Pinot. A 21 ans, le protégé de Marc Madiot a du talent et du tempérament. Présent dans la première grande échappée du jour, il est ensuite pari seul dès les premiers lacets du Glandon. Il a escaladé ce classique des Alpes (hors catégorie) en tête, comme un grand, avant de franchir le sommet en tête. Mais dans la descente, il a vu revenir sur lui Thomas Voeckler puis, un peu plus loin, Robert Gesink, au début de l'ascension finale.
Mais ces trois hommes, bientôt rejoints par Chris Anker Sorensen, déjà vainqueur à La Toussuire sur ce même Dauphiné voilà quelques années, n'ont pu résister au retour du groupe maillot jaune. Après un gros travail de Rigoberto Uran, impeccable équipier du maillot jaune, les dernières accélérations de Jurgen Van den Broeck ont condamné Voeckler et ses compagnons. Une aubaine pour Rodriguez qui, lui, avait gardé ses cartouches pour le feu d'artifice final. Il avait pourtant déjà eu des fourmis dans les jambes dans le Glandon, mais il n'avait pu sortir du peloton durablement. Heureusement pour lui, finalement. Les quelques secondes glanées sur la ligne lui permettent même, de façon plus anecdotique, de finir à la 5e place du classement général, juste devant Christophe Kern. Trois Français finissent dans les 10 premiers, puisque, outre Kern, 6e, Jean-Christophe Péraud (7e) et Thomas Voeckler (10e) ont également conservé leur place dans le Top 10. Grâce, essentiellement, à Kern et Voeckler, Europcar enlève d'ailleurs le classement par équipes.
Mais le grand vainqueur de ce Dauphiné est donc britannique. Bradley Wiggins était le plus affuté des hommes que l'on attend sur le prochain Tour de France. Davantage, par exemple, que Cadel Evans. Ou Jurgen Van den Broeck. Et beaucoup plus qu'Ivan Basso, Samuel Sanchez, Tony Martin ou Robert Gesink, même si ce dernier a fini beaucoup plus fort, à l'image de sa course dimanche. A 31 ans, c'est sans aucun doute la plus grande victoire (sur route) du coureur Sky. Attention toutefois. Le verdict de juin n'est que rarement conforme à celui de juillet. L'avenir dira si Wiggins est arrivé en forme trop tôt dans l'optique de la Grande Boucle. Mais, si tel devait être le cas, il aura eu le mérite d'en tirer profit sur ce Dauphiné. C'est le genre de victoires qui ne se refuse pas.
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