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Rodriguez la tient enfin

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 11/06/2011 à 18:32 GMT+2

Vainqueur de l'étape reine du Critérium du Dauphiné samedi au sommet du redoutable Collet d'Allevard, Joaquim Rodriguez (Katusha) a mis fin à ses frustrations printanières. L'Espagnol en avait assez des deuxièmes places. Bradley Wiggins, solide, a conservé son maillot jaune sans trembler.

2011 Criterium Dauphine Joaquim Rodriguez

Crédit: Reuters

Méconnu et majestueux, le Collet d'Allevard mériterait de trouver toute sa place parmi les grands classiques alpins du Tour de France. En attendant, cette redoutable ascension a joué son rôle de juge de paix du Critérium du Dauphiné. Même s'il reste encore une dernière étape de montagne dimanche, le Collet d'Allevard a sans doute offert le verdict final de cette édition 2011. Bradley Wiggins, sans être impérial, s'est montré suffisamment solide pour consolider son maillot jaune de leader. La victoire finale lui tend les bras. Mais samedi, le plus fort, c'était Joaquim Rodriguez.
L'Espagnol n'est pas seulement un excellent grimpeur, qui ne s'exprime jamais aussi bien que sur des forts pourcentages comme ceux proposés dans le final de cette 6e étape. C'est aussi un coureur persévérant. Têtu, même. Il a passé son printemps à accumuler les frustrations. A tourner autour de la victoire. Deuxième de l'Amstel Gold Race et de la Flèche Wallonne derrière Philippe Gilbert, deuxième d'une étape du Giro (et six fois dans le Top 10 !), à nouveau deuxième lundi de l'étape de Saint-Pierre-de-Chartreuse sur ce Dauphiné, Purito avait fini par devenir le Poulidor de cette saison 2011, même s'il en avait claqué une sur le Tour du Pays Basque. Mais Rodriguez a continué à attaquer. Samedi, il a trouvé la juste récompense à son entêtement.
Kern épate
Sans surprise, tout s'est donc joué dans le Collet d'Allevard. Malheureusement pour l'échappée du jour (avec notamment Sandy Casar et Cyril Gautier), elle n'a jamais eu le loisir de prendre le large. Rien, pas même la cocasse intrusion de deux vaches au milieu du paquet, n'a suffi à freiner la progression du peloton mené par l'équipe Sky. Dès le pied de l'ascension finale, les hommes de tête ont dû s'incliner. Dès les premières rampes, certains masquent sont tombés. Janez Brajkovic, tenant du titre, et troisième du général avant ce rendez-vous crucial, a lâché pris. Il ne réussira pas le doublé. Bradley Wiggins, lui, pouvait compter sur un Edvald Boasson Hagen parfait dans son rôle d'équipier. Le Norvégien a roulé à bloc jusqu'à 7 kilomètres du sommet, annihilant toute velléité d'attaque des rivaux de son leader, avant de s'écarter.
La course des gros bras pouvait alors commencer. Après une série d'accélérations, Joaquim Rodriguez et Alexandre Vinokourov se sont isolés en tête. Mais très rapidement, le Catalan a lâché le Kazakh. Il lui restait alors cinq kilomètres pour aller chercher cette victoire tant attendue. Personne n'allait revoir Purito, vainqueur avec une trentaine de secondes d'avance sur un Robert Gesink en gros progrès. Derrière le Néerlandais, les ténors sont arrivés au compte-goutte, de Van den Broeck (3e) à Evans (9e) en passant par Vinokourov (5e) et Wiggins. 6e de l'étape à 54 secondes de Rodriguez, le Britannique n'a rien cédé à ses principaux adversaires. Mieux, il possède avant le dernier acte une marge de manœuvre supérieure à ce qu'elle était au départ des Gets. Cadel Evans, encore un peu juste, pointe désormais à 1'26" et Vinokourov, qui supplante Brajkovic sur le podium du général, est quasiment à deux minutes.
Sauf gros coup de pompe dimanche, Bradley Wiggins devrait donc signer dimanche la plus grande victoire de sa carrière dans une course par étapes. Si ce Dauphiné confirme l'émergence du Britannique, amorcée voilà deux ans sur le Tour, il marque une nouvelle phase de l'embellie française. Ils sont trois à figurer dans le Top 10 du classement général, et 10 dans les 14 premiers. Au lendemain de sa victoire d'étape, Christophe Kern a fait le show dans le Collet d'Allevard. 4e sur la ligne d'arrivée, le voilà 5e du général. Impensable il y a trois jours. Son leader chez Europcar, Thomas Voeckler, que l'on n'avait jamais vu à ce niveau dans un col hors catégorie, est pour sa part 10e. Entre les deux, Jean-Christophe Péraud (AG2R) apparait au 7e rang. Ce n'est peut-être pas le Pérou, mais la densité de coureurs tricolores à ce niveau est tout de même prometteuse.
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