Au bon souvenir de Kern

Une année après sa 6e place sur le Dauphiné, Christophe Kern, à l'attaque mardi, semble retrouver la forme avant les échéances estivales.

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Crédit: Eurosport

Entre Lamastre et Saint-Félicien, Christophe Kern s'est rappelé à son bon souvenir de 2011 et surtout à ses jambes de feu qui lui avaient permis d'aller grappiller une victoire d'étape aux Gets et une 6e place au classement général. "Nous voulions absolument placer quelqu'un devant avec une étape aussi accidentée et ponctuée par plusieurs ascensions de 2e et 3e catégories (5 ascensions et une côte non-répertoriée étaient au programme). La victoire d'étape, pour être honnête, je n'y ai jamais vraiment cru", a confié le champion de France en titre du contre-la-montre.Son échappée, à quatre, partie au 39e kilomètre, après un début de course mouvementé, n'a finalement pas tenu bon, la faute à un Bradley Wiggins et une formation Sky qui ont déjà la main mise sur l'épreuve après seulement trois jours de course. "Nous ne nous sommes pas fait d'illusion, notre avance a oscillé entre 3'30" et 4" maximum, la Sky a tout contrôlé du début à la fin. Il fallait que quelqu'un parte dans ce coup et c'est tombé sur moi. Il fallait défendre au mieux le maillot de meilleur grimpeur - finalement perdu - de Giovanni Bernaudeau. Mais ça fait du bien d'être devant. Rester à l'arrière avec les relances, c'est dangereux", a rajouté l'ancien de la formation Cofidis.
Andy Flickinger : "Il pourra redevenir l'égal de Thomas et Pierre"
Christophe Kern c'est l'histoire d'un leader d'équipe déchu de son trône par les blessures et une santé fragile. La saison 2011, celle de tous les espoirs pour le natif de Wissembourg, s'était arrêtée nette lors de la 6e étape du Tour de France 2011 à cause d'une douleur au genou, soit après seulement trente-neuf jours de compétition. "Mon genou, c'est de l'histoire ancienne, je n'ai plus mal depuis notre premier stage de pré-saison (en Guadeloupe mi-décembre 2011)". En 2012, quand son physique l'avait enfin laissé tranquille, c'est la santé tout court qui n'était pas avec le Bas-rhinois. Après de bonnes sensations au Tour de Malaisie en février, le rouleur avait dû abandonner au Tour du Trentin, fin avril, victime d'un virus. Après des absences à Liège-Bastogne-Liège et au Tour de Romandie, le spécialiste du chrono n'avait pu reprendre un peu de rythme, avant les échéances estivales, que récemment sur Le Tour de Bavière, qu'il a terminé à la 22e place.
Après le Dauphiné, où son chrono lors du prologue (il a terminé à 19" de Luke Durbridge, le vainqueur de l'étape) a fais très bonne impression au sein de son équipe, l'Alsacien attaquera la défense de son titre de champion de France du contre-la-montre sur route (à Saint-Amand-les-Eaux, le jeudi 21 juin prochain). "Je serai bien au départ de l'épreuve (qui sera longue de 48,5 kilomètres). Bien sûr, ce sera compliqué de refaire la même chose que l'année précédente. Mais pour le moment, je préfère rester concentré sur le Dauphiné". Kern, patron déchu, spectateur du beau parcours de ses équipiers au Tour de France 2011, c'est presque du passé. "Christophe était notre leader. S'il parvient à revenir à son niveau de 2011 il sera considéré comme l'égal de Thomas (Voeckler) et de Pierre (Rolland). En tous cas, on compte sur lui pour le Dauphiné et pour le Tour de France", prévenait Andy Flickinger, le directeur sportif d'Europcar, avant le départ du prologue, dimanche. Message apparemment bien reçu.
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