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Critérium du Dauphine - Vingegaard, course au podium indécise, Alaphilippe de retour… Les enseignements de la semaine

Jean-Baptiste Duluc

Mis à jour 11/06/2023 à 23:39 GMT+2

CRITERIUM DU DAUPHINE - A l’heure du bilan, difficile de trouver autre chose que du positif pour Jonas Vingegaard. Semaine prometteuse aussi pour Julian Alaphilippe, alors que la course au podium du prochain Tour de France est plus indécise que jamais. Voici les enseignements de la semaine.

Vingegaard et la Jumbo, "comme dans un jeu vidéo"

"Totalement parfait" pour Vingegaard

Tenant du titre et grand favori du prochain Tour de France, Jonas Vingegaard a vécu une semaine idéale à l’occasion de ce Critérium du Dauphiné 2023. Très bien entouré toute la semaine, équipier occasionnel pour Laporte sur les étapes de sprint, le Danois de la Jumbo-Visma a ensuite écrasé la concurrence avec deux victoires d’étape et une 2e place sur le chrono. Vainqueur final avec plus de 2’ d’avance sur son dauphin, Adam Yates, Vingegaard était seul au monde. "C'est très important pour moi de gagner cette course, peut-être la plus grande course d'une semaine, expliquait-il pour L’Equipe. J'en suis très heureux et fier. C'est totalement parfait, ce que nous avons réussi. Je peux être très satisfait de toute la semaine, je suis en bonne forme".
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Vingegaard marque les esprits avant le Tour de France : revivez sa semaine sur le Critérium

Gagner le Dauphiné, c’est automatiquement envoyer un message à toute la concurrence – c’est-à-dire à Tadej Pogacar – avant le Tour de France. "Je ne pense pas à ça, il faut demander à mes adversaires s'ils prennent ça comme un message ou pas, avoue t-il. Mais je pense que je peux encore un peu progresser". Et ça, c’est sans doute le message le plus inquiétant de tous pour Pogacar et les autres grimpeurs. Il faudra bien compter sur le tenant, plus que jamais candidat et favori à sa propre succession.

Alaphilippe, de retour au meilleur moment

Il y avait bien longtemps que l’on n’avait plus vu Julian Alaphilippe à un tel niveau. Encore moins sur une course World Tour. En demi-teinte depuis deux ans en raison de nombreuses chutes, le Français de la Soudal-Quick Step a retrouvé un excellent niveau cette semaine et, peut-être encore plus important, de la confiance. Sa 10e place finale, son meilleur résultat sur un général d’une course World Tour depuis le fameux Tour 2019, est le parfait symbole de sa forme mais le tournant de la semaine, lui, a eu lieu lors de la 2e étape.
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Alaphilippe comme à ses plus belles heures : l'arrivée en vidéo

Ce jour-là, Alaphilippe domine un peloton réduit au cours d’un sprint en bosse à La Chaise-Dieu et renoue avec le succès en World Tour, plus d’un an après sa dernière victoire. Une délivrance et la confirmation du retour au premier plan du Français, brillant également ce week-end en montagne, à l’image de sa belle échappée ce dimanche dans les cols de la Chartreuse. “Je suis content de ma journée et de cette belle semaine, disait-il d’ailleurs auprès de DirectVélo après l’étape. J'ai donné le maximum. Je quitte la course fatigué mais sur un bon sentiment. Je suis content. C'était une semaine difficile mais importante pour la suite”. Une semaine qui ravive un peu plus ses rêves de maillot jaune dans trois semaines à Bilbao, au terme de la 1re étape du Tour.

"Rien à tirer" et un Gaudu très inquiétant

Très attendu sur ce Dauphiné après sa 4e place sur le Tour l’an dernier, David Gaudu a pour sa part vécu une semaine cauchemardesque. Distancé sur chaque étape de montagne (aucun top 20 d’étape), auteur d’une grosse craquante sur le chrono, le Français de la Groupama-FDJ n’aurait pu imaginer pire scénario, chute exceptée. Sa 30e place au général, à plus de 25’ de Vingegaard, est aussi inquiétante qu’anecdotique, tant l’impression visuelle a suffi à affoler les suiveurs. Mais le Tricolore, bien que mécontent, se veut positif.
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"Il n'y a pas d'inquiétude" concernant Gaudu, selon Mauduit

"Il n'y a pas de leçon à tirer de ce Dauphiné, essaie-t-il de rassurer dans L’Equipe. Dans tous les cas, on a fait le travail en amont même si, pour l'instant, ça ne marche pas. Je suis frustré, j'ai toujours envie de performer et j'aurais préféré mieux faire cette semaine mais c'est comme ça. Ce n'est pas la première fois que je passe un Dauphiné compliqué. Si on regarde les deux fois où j'étais le plus fort au Tour de France, en 2019 et en 2022, j'avais à chaque fois passé des journées difficiles sur le Dauphiné. L'objectif, ça reste le Tour de France". Mais, à trois semaines de la Grande Boucle, l’inquiétude est quand même de mise pour le grimpeur breton. Et pas qu’un peu…

Une course au podium du Tour plus que jamais indécise

Candidat au podium, David Gaudu a en plus vu tous ses adversaires potentiels en juillet être meilleurs que lui cette semaine, à l’exception d’un Richard Carapaz (EF Education Easy-Post) qui a lui aussi explosé en vol. Attendu peut-être comme le 3e larron du Tour de France, Enric Mas (Movistar) est certes passé à côté de sa semaine (17e) mais lui a au moins semblé monter en puissance, notamment sur la 8e étape (15e à 2’14’’). Même s’il faudra bien mieux en juillet pour accrocher le podium. Chez INEOS Grenadiers, la question du leadership se pose toujours. Longtemps dans le coup pour le top 5, Daniel Felipe Martinez a craqué dimanche ( 10’20’’), alors qu’Egan Bernal est encore loin de son meilleur niveau (12e du général, + 6’44’’) et que Carlos Rodriguez est vaillant mais limité (9e, + 5’19’’).
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Enric Mas (Movistar) a vécu un Dauphiné 2023 compliqué

Crédit: Getty Images

Vainqueur du Giro l’an dernier, Jai Hindley va en revanche découvrir le Tour de France avec une ambition que son Dauphiné n’a pas mise à mal. Si le grimpeur de la Bora-Hansgrohe n’a pas non plus été particulièrement brillant, il a tenu son rang et sa 4e place (+ 2’56’’) montre qu’il faudra compter sur lui. Reste à confirmer cela sur les routes de juillet, ce que n’avait pas réussi à faire l’an dernier Ben O’Connor. Le leader d’AG2R Citroën a réussi, comme en 2022, à prendre la 3e place (+ 3’16’’) et fait donc office, à l’heure actuelle, de favori pour le podium.
A moins qu’Adam Yates, très solide 2e (+ 2’23’’) et seul dans son monde – à savoir entre Vingegaard et les autres – n’ait une ouverture en cas de pépin pour Pogacar. Rajoutez à cela un Simon Yates (Jayco-AlUla) qui se cache depuis deux mois, un Romain Bardet (DSM) qui a préféré les routes suisses comme Matthias Sklejmose (Trek-Segafredo), et vous obtenez une course au podium qui promet une sacrée bagarre en juillet. Et bien malin celui qui est capable de pronostiquer l'identité du 3e du prochain Tour de France.
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Seul au monde, Vingegaard attaque à 5km de l'arrivée et s'impose : le résumé

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