Démare : "Je vais pouvoir remettre mon maillot bleu-blanc-rouge"

Cette fois-ci, il n’y a pas eu photo. Enfin, si. Photo-finish, mais pas entre lui et l’épouvantail Marcel Kittel. Arnaud Démare est passé à côté de son sprint à Nuits-Saint-Georges. Et c’est peu de le dire.

Parfaitement emmené par son train jusqu’à la flamme rouge, le champion de France s’est laissé déborder dans le dernier kilomètre. Résultat : une 11e place à l’arrivée, au coude à coude avec Nacer Bouhanni, qui lui a coûté 200 francs suisse d’amende, et la perte de son maillot vert, au profit de l’homme de ce début de Tour, le colosse allemand de Quick Step Floors. En résumé, une journée à oublier.

"Arnaud a passé une mauvaise nuit, on était dans un hôtel sans 'clim', il faisait très chaud dans la chambre", a expliqué son coéquipier Mickaël Delage dans les Rois de la Pédale, sur Eurosport. Avant de regagner son bus, le principal intéressé a, lui, préféré revenir sur son sprint raté plutôt que de se trouver des excuses : "J'étais bien, j'étais pas bien, sur la fin, ça allait mieux. Mais on a produit notre effort un peu trop tôt et on a plié dans le dernier kilomètre." Démare, qui n’a pas jouer les premiers rôles dans l’emballage final, a rapidement compris que la mission était impossible : "Après, je me suis bien remis dans la roue, mais j'ai senti que ça allait être compliqué. J'ai quand même tenté ma chance, mais d'où j'étais, c'était difficile."

Sur son nuage, Kittel a poursuivi sa belle série. Avant d’aborder un week-end jurassien compliqué, l’Allemand a profité du terrain idéal pour son métabolisme et ses qualités de finisseur surpuissant : "Aujourd'hui (vendredi), c'était un sprint qui convenait à Kittel. Avec une grande ligne droite comme ça, il est dur à battre, a avoué Démare. Mais il gagne d'un boyau face à Boasson-Hagen. Ça prouve qu'il est humain." On se serait arrêté à "mais il gagne…".

Deuxième à Liège, 6e à Longwy, vainqueur à Vittel et 2e à Troyes, Démare a connu, jusque-là, six premiers jours de course sans fausse note. Désormais délesté de son maillot vert, le Français fait son autocritique et a conscience qu’il a encore beaucoup à faire avant de jouer dans la même cour que son bourreau du jour : "C'était dur cette première semaine, avec la pression médiatique, tu perds du temps de récupération. J'apprends. Mais je vais pouvoir remettre mon beau maillot bleu-blanc-rouge", s’amuse-t-il. Prochaine leçon, à Bergerac, mardi prochain ?