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Dopage : l'UCI va interdire le Tramadol à partir de 2019

Guillaume Maillard-Pacini

Mis à jour 22/06/2018 à 15:17 GMT+2

L'Union cycliste international (UCI) va interdire le Tramadol, un antidouleur, et adopter des règles plus strictes concernant les glucocorticoïdes à partir de 2019, a-t-elle annoncé jeudi dans un communiqué.

Saison de cyclisme

Crédit: Eurosport

L'Union cycliste international (UCI) va interdire le Tramadol, un antidouleur, à partir de 2019. "L'UCI a décidé de s'engager dans une démarche d'interdiction d'usage du Tramadol en compétition, sur des arguments sanitaires", a déclaré la fédération inernationale à l'issue de son comité directeur tenu à Arzon (Morbihan) sous la présidence du Français David Lappartient.
L'UCI va solliciter l'avis d'experts internationaux
Le Tramadol, puissant antidouleur qui a été placé par l'Agence mondiale antidopage (AMA) sous surveirllance sans pour autant être interdit, est un analgésique provoquant de nombreux effets indésirables: vertiges, perte de vigilance, somnolence, dépendance physique et risques d'addiction aux opioïdes. En 2014, l'AMA avait alerté sur l'usage du Tramadol dans le cyclisme. Selon ses derniers chiffres, rendus publics le 13 juin, sur 12.554 échantillons analysés dans le cyclisme en 2017, 548 contenaient du Tramadol, un taux beaucoup plus élevé que dans tous les autres sports.
Dans le cadre de son agenda 2022, l'UCI a également annoncé d'autres mesures au sujet des glucocorticoïdes "à l'origine d'effets indésirables qui, lors d'un accident ou d'une urgence médicale, peuvent engager le pronostic vital". "L'UCI va solliciter l'avis d'experts internationaux de manière à définir quels tests doivent être réalisés avant une compétition afin de détecter une éventuelle insuffisance surrénalienne qui serait alors une contre-indication médicale à la compétition. Un niveau bas de cortisol entraînerait alors une impossiblité de départ", a précisé l'UCI.

Deux décisions saluées par le MPCC

Une insuffisance surrénalienne entraîne un déficit de production de cortisol, l'hormone glucocorticoïde. Un niveau bas de cortisol qui entraînerait une "impossibilité de départ", selon la future mesure de l'UCI, dans le droit fil des règles adoptées de façon volontaire par le Mouvement pour un cyclisme crédible (MPCC). L'UCI a également précisé que "les infiltrations locales de glucocorticoïdes doivent faire l'objet d'une déclaration par les médecins d'équipe et engendrent huit jours d'arrêt de travail et de compétition minimum."
Les deux décisions prises par l'UCI ont été saluées par le MPCC, qui regroupe environ la moitié des équipes de l'élite, alors que l'incertitude plane toujours autour de Chris Froome. Après son contrôle "anormal" au salbutamol lors du Tour d'Espagne 2017, le Britannique est toujours dans l'attente d'une décision du tribunal antidopage de l'UCI.
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