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La Flèche Wallonne – "Peut-être le meilleur coureur de tous les temps" : la concurrence s’incline devant Tadej Pogacar
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Publié 19/04/2023 à 19:06 GMT+2
Aucun parcours ni format de course ne lui échappe, même sur la Flèche wallonne. Vainqueur tout en maîtrise au sommet du mur de Huy, Tadej Pogacar (UAE Emirates) a assommé une nouvelle fois la concurrence, s’offrant même le temps de célébrer sur la ligne, devant Mattias Skjelmose (Trek – Segafredo) et Mikel Landa (Bahrain). De quoi définitivement décourager ses adversaires.
La maîtrise absolue : comment Pogacar a avalé le Mur de Huy
Video credit: Eurosport
Il flottait un sentiment étrange au sommet du mur de Huy, théâtre de la nouvelle exhibition de Tadej Pogacar (UAE Emirates). Sur le macadam mansardé du talus wallon, le prodige de Komenda a encore éclaboussé la concurrence de son talent inégalable. Polyvalent, habile, et maintenant parfaitement secondé, le Slovène a usé de toutes ses armes pour dompter un plateau bien maigre, en l’absence notamment de Julian Alaphilippe ou de Dylan Teuns, vainqueur l’an passé.
Engagé sur une classique qui ne lui avait jamais souri jusqu'ici, "Pogi" a brisé un nouveau plafond de verre, devenant à l’occasion le quatrième coureur de l’histoire à rafler la paire Amstel-Flèche la même année. Le triplé ardennais lui tend désormais les bras, un exploit que seuls Davide Rebellin (2004) et Philippe Gilbert (2011) ont réalisé avant lui. Ce mercredi, le scénario était cousu de fil blanc. "On voulait mettre en marche dès le début, rembobine le vainqueur du jour après l’arrivée. On voulait rendre la course plus difficile et je crois bien que mes équipiers l’ont payé à l’arrivée à force de rouler pendant 200 kilomètres. C’était ce qui était prévu."
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Un an et un monde d'écart : Pogacar s'est envolé là où il avait craqué en 2022
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Cette fois, pas d’improvisation au gré des mouvements de course, comme sur l’Amstel, où le Slovène s’est retrouvé en tête précocement presque malgré lui. Sur la Flèche, Pogacar a laissé ses équipiers annihiler toute volonté audacieuse, et décourager les rares courageux à prolonger leur effort à l’avant. Parti en contre à 34 kilomètres de la ligne, Louis Vervaeke (Soudal – Quick Step) a été le dernier rescapé de l’échappée, avalé par la grappe de favoris au pied du mur de Huy. Trop seul, le Belge s’est étonné d’un peloton empreint d’un renoncement criant devant l’insolente supériorité de Pogacar.
"Je ne sais pas (pourquoi il y a eu si peu d’attaques, ndlr), se consterne Vervaeke. Apparemment il n’y avait pas grand monde de motivé pour tenter quelque chose. Il aurait fallu que plus d’équipes aient envie d’attaquer aujourd’hui." Un découragement moins perceptible dans la bouche de Mikel Landa, troisième mercredi, bien que le Basque admette la supériorité du double vainqueur du Tour de France (2020, 2021) : "Faire deuxième derrière Pogacar, c’est être premier des autres coureurs, reconnaît-il. Il est simplement supérieur."
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Pogacar et UAE, l'essorage puis le coup de grâce : "On voulait rendre la course plus dure"
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Cité parmi les sérieux outsiders du jour, au même titre que son équipier Giulio Ciccone, Mattias Skjelmose (Trek – Segafredo) a validé un début de saison réussi avec une deuxième place sur la Flèche. Interrogé sur la domination de son bourreau, le Danois a traduit la pensée dominante d’un peloton rendu à son impuissance. "Oui, c’est comme une victoire (finir deuxième derrière Pogacar, ndlr), admet-il après l'arrivée. C’est ce que je me suis dit ce matin, que je serais très heureux de finir deuxième derrière Pogacar. J’ai essayé d’être proche de lui, on a essayé de le suivre le plus longtemps possible. D'autres coureurs ont essayé mais l’équipe UAE a fait un put** de bon travail."
Skjelmose n’est pas avare en termes laudatifs, et le meilleur est à venir. "C’est peut-être le meilleur coureur de tous les temps, s’enflamme le Scandinave. Je pense que sa seule faiblesse est quand il s’agite trop en course et oublie de s’alimenter. Jumbo-Visma l’a bien exploité l’an dernier, mais je pense qu’il ne refera pas la même erreur. Tadej est juste le coureur d’un siècle. On espère se rapprocher de son niveau, mais il n’a actuellement aucun point faible." La tâche de faire chuter l'ogre slovène s’annonce donc titanesque en vue de Liège-Bastogne-Liège (dimanche), même pour un prodige de l’épaisseur de Remco Evenepoel (Soudal – Quick Step).
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"Je m'étais dit que je serais très heureux d'être 2e derrière Pogacar"
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