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François Pervis : "Je n'ai plus peur de personne"

ParAFP

Mis à jour 03/03/2014 à 11:05 GMT+1

Auteur d'un triplé historique à Cali, François Pervis est revenu sur ses Mondiaux. Le cycliste de 29 ans dit n'avoir "jamais douté".

2013 Mondiaux sur piste François Pervis

Crédit: AFP

François Pervis, racontez-nous vos Mondiaux...
François Pervis : J'ai eu trois grosses épreuves. Le keirin, ce sont de très longs sprints, le kilomètre c'est l'effort ultime, physiquement c'est ce qu'il y a de plus dur. J'ai tout de suite enchaîné par le 200 m pour la vitesse individuelle et j'ai fait un super temps. Du coup, ma journée a été relativement tranquille car j'ai eu le tournoi le plus facile. Je ne vais pas dire que c'étaient des sprints d'entraînement (samedi) mais ça m'a décrassé de mon kilomètre de la veille, ça m'a drainé les jambes. Aujourd'hui (dimanche), je ne pensais vraiment pas avoir d'aussi bonnes jambes. J'étais courbaturé quand je me suis levé mais sur le home-trainer, mon muscle était chaud, je ne sentais plus mes jambes. Après, c'est la tête qui prend le dessus.
Avez-vous eu un moment de doute ?
F.P. : J'ai toujours été sûr de moi, je n'ai jamais douté. Dans la seconde manche, Bötticher me paraissait moins frais qu'il aurait pu l'être puisqu'il n'a fait que la vitesse individuelle. Il court très bien mais je savais comment le battre tactiquement. Il fallait être patient, ne pas tout donner trop tôt. Je me suis dit que s'il était à deux-trois vélos à la cloche (annonçant le dernier tour) et si je courais comme pour un 200 m, il ne reviendrait jamais dans la ligne opposée. J'avais fait 10" contre Dmitriev en demi-finale, j'étais en pleine confiance.
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François Pervis

Crédit: AFP

Qu'avez-vous en tête pour les JO de Rio en 2016 ?
F.P. : Aujourd'hui, je ne pense pas concrètement à Rio. Même si je place mes billes à deux ans des JO. J'ai montré encore plus de quoi j'étais capable, être performant au bout de quatre ou cinq jours de compétitions. Je prends conscience de mes possibilités, je montre aux autres que je suis très fort et que l'on peut compter sur moi dans l'optique des Jeux. Mais c'est dans deux ans. Il peut se passer beaucoup de choses. Je ne fais pas de plans sur la comète, vu ce que je me suis pris dans la gueule en 2012 (sa non-sélection pour les JO de Londres).
Comment s'explique votre progression ?
F.P. : J'ai su me remettre en question. Quand je suis au Japon, je m'entraîne vraiment tout seul, pour la route, la piste et la musculation. J'ai appris à me connaître davantage. Mes entraîneurs pendant dix ans, Gérard Quintyn et Florian Rousseau, m'ont donné les bases. Chaque année, je suis tout seul au Japon pendant cinq mois. J'ai appris à savoir ce dont j'ai exactement besoin, je fais beaucoup de (travail en) qualité. C'est un tout, les gros braquets, la remise en cause et plein de petits trucs, mes chaussures moulées, la glycémie que je prends avant les sprints pour savoir si je suis en hypo ou en hyper pour ne pas faire de coups de fringale, mon échauffement... Et puis, je n'ai plus peur de personne, j'ai démythifié. Je suis là pour faire du sport et me faire plaisir.
Que vous reste-t-il à conquérir ?
F.P. : Il reste le titre de la vitesse par équipes. Et faire en sorte, avec les collègues, que la France soit de nouveau championne du monde, qu'on gagne aux JO, et la même chose en individuel. Rio, ça va arriver très vite !
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