Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Champagne pour Pineau !

Eurosport
ParEurosport

Publié 13/05/2010 à 12:33 GMT+2

Après cinq ans de disette, Jérôme Pineau (Quick Step) a offert au cyclisme français une victoire sur le Tour d'Italie, lors de la 5e étape. Echappé dès le kilomètre 18, le Nantais a livré une formidable bataille avec ses compagnons pour résister au peloton. Vincenzo Nibali (Liquigas) reste en rose.

Giro italia Pineau

Crédit: AFP

Personne n'y a cru. Sans doute même pas eux. Aussi bien au moment de leur plus grande avance (5'40, à 46 km de l'arrivée), que sous la flamme rouge, avec le souffle dans le cou d'un peloton lancé à toute allure. Pourtant, lors de l'accélération de la dernière chance de Yukiya Arashiro à 500 mètres de l'arrivée, Jérôme Pineau n'a pas hésité. Il a pris la roue du Japonais, jeté ses dernières forces dans la bataille et résisté au retour du troisième larron parti avec eux dès le kilomètre 18, Julien Fouchard (Cofidis), pour franchir la ligne les bras levés. Un geste qu'il n'avait plus effectué, à titre personnel, depuis 2004 (Paris-Bourges et Tour de l'Ain).
Une disette pour le coureur de la Quick Step à peine plus longue que celle du cyclisme français. Pas un tricolore n'avait remporté une étape sur le Giro depuis 2005 et Christophe Le Mevel à Varazze (17e étape). Pour Jérôme Pineau, c'est aussi la première sur un grand tour. Et celle-ci est vraiment belle, dans les terres du "campionnissimo" Fausto Coppi, décédé voici cinquante ans et auquel le Tour d'Italie voulait rendre hommage cette année en passant à Castellania ce jeudi, sa ville de naissance. Petit clin d'oeil de l'histoire, que les Italiens s'empresseront de reprendre: Pineau est né un 2 janvier (1980) tandis que Coppi est décédé le même jour, 20 ans plus tôt.
picture

Giro Pineau

Crédit: AFP

Sprinteurs frustrés
Pour le reste de l'étape, rien d'extraordinaire à signaler et ce n'est pas le peloton qui va s'en plaindre, après plusieurs jours mouvementés aux Pays-Bas et un chrono par équipes comme retour sur les terres italiennes. La Liquigas de Vincenzo Nibali, qui sera vendredi le premier coureur à conserver son maillot rose sur deux jours consécutifs depuis le départ, n'a fait que le minimum syndical pendant l'étape: tenir à distance respectable les quatre échappés (Voss, de la Milram, a craqué à 15 km de l'arrivée). La formation italienne a ensuite laissé la Lampre, Garmin et Columbia HTC faire le boulot pour leurs finisseurs respectifs. Des efforts pour rien.
Les sprinteurs peuvent d'ailleurs se sentir légitimement frustrés après cette étape qui leur était promise (162 km sans difficultés majeures). Ont-ils enclenché trop tard? Peut-être. Quand la jonction fût imminente, il n'y avait plus de locomotive pour personne. Elles avaient tout donné. Et le circuit dans Novi Ligure, avec un dernier virage très serré à 600 mètres de l'arrivée n'a pas aidé non plus pour reprendre les échappés. Au grand bonheur de Jérôme Pineau qui, à 30 ans, signe le plus beau succès de sa carrière. Un peu moins pour Fouchard et Arashiro qui auraient tout autant mérité la victoire.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité