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Fort comme Igor

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 21/05/2011 à 18:33 GMT+2

L'infernal Monte Zoncolan a consacré un grand grimpeur samedi. L'Espagnol Igor Anton (Euskaltel) s'est imposé en solitaire au sommet de ce géant des Dolomites. Il a devancé d'une trentaine de secondes le maillot rose Alberto Contador (Saxo Bank), suivi de près par Vincenzo Nibali (Liquigas).

2011 Giro Zoncolan Igor Anton

Crédit: Reuters

Même escamotée, même privée du terrible Crostis puis de son ascension de substitution le Tualis (supprimée au dernier moment pour cause de manifestation), même raccourcie de 40 kilomètres, cette 13e étape a livré un verdict qui pèsera sur le général. Réduite à une course de côte, elle a accouché d'un podium qui pourrait ressembler à celui de Milan. La boîte se jouera sans doute entre le top 4 du jour. Discret jusque-là, Igor Anton (Euskaltel-Euskadi) a dompté le Zoncolan, une première pour un non-Italien.
L'Espagnol, parti à 6,6 kilomètres de l'arrivée avant d'avaler Bram Tankink (Rabobank), dernier représentant de l'échappée du jour, n'a jamais creusé des écarts insurmontables. Le Basque a su profiter du marquage et des tergiversations entre les trois favoris de ce Giro (Contador-Nibali-Scarponi) pour signer sa première victoire sur les routes transalpines. Derrière, Contador (Saxo Bank) et Nibali (Liquigas), très intelligent dans la gestion de son effort, ont complété le podium en prenant le meilleur sur Scarponi (Lampre).
Gadret, la belle affaire
Le maillot rose, moins souverain qu'à l'Etna ou au Grossglockner, s'est contenté de marquer ses principaux adversaires. Avant de planter une banderille juste avant la flamme rouge, sous les sifflets des tifosi. Contador a géré sans s'exposer. Cette semaine, son panache a éclaboussé la course, ce samedi, c'est son sens tactique qui a guidé son coup de pédale. Il a certes concédé 33 secondes à Anton au sommet (41 avec les bonifications), mais il pouvait se le permettre, son compatriote ne constituant pas encore une menace directe.
Sur la ligne, les écarts ne dessinent rien de définitif. Mais Scarponi, victime par ailleurs d'un incident mécanique dans l'ascension finale, a montré ses limites sur les pentes si exigeantes (22% au maximum) du Zoncolan en concédant 38 secondes au maillot rose sur la ligne. Côté tricolore, John Gadret (Ag2r-La Mondiale), 6e de l'étape derrière Denis Menchov (Geox), a démontré qu'il fallait compter sur lui pour le général dont il occupe le 5e rang à 5'23" de Contador. Son coéquipier Hubert Dupont, 8e, le suit comme son ombre. Le duo a géré sa montée sans se mettre dans le rouge.
Tout comme les Siutsou (HTC), Rodriguez (Katusha) et Rujano (Androni). Un trio qui a limité les dégâts (moins de deux minutes du maillot rose sur la ligne). Ce n'est pas le cas de Roman Kreuziger (Astana) et David Arroyo (Movistar). Les deux candidats au podium en Lombardie risquent d'en être loin. Les trois minutes lâchées sur la ligne à Contador les obligent à tirer un trait sur leurs ambitions. Cette étape, même reliftée, les a laissés sur le carreau et a confirmé la mainmise de Contador toujours tout en haut, loin devant. Derrière, trois hommes se disputeront sans doute le podium. Comme prévu, le Zoncolan a assombri des horizons et en a éclairci d'autres.
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