"Le danger, c'est Nibali"

A.C. : J'y pensais depuis trois ans. J'avais envie de revenir, surtout parce que je garde de grands souvenirs de l'édition 2008.

A.C. : Non, je suis venu ici sans prendre en compte les problèmes extérieurs et sans me préoccuper de ce qui se passera avant le Tour de France.

A.C. : C'est certain que la meilleure préparation pour le Tour de France, ce n'est pas de disputer le Giro. Surtout cette année, vu la difficulté de ce Giro. La possibilité d'essayer de faire le doublé Giro et Tour est excitante. C'est quelque chose de nouveau à tenter pour moi. Dans une carrière, on a besoin de nouveaux défis et je trouvais que c'était une bonne idée d'essayer de faire le doublé. Je vais faire de mon mieux sur le Giro et si je suis sur le Tour, j'essaierai aussi de gagner.

A.C. : Je ne connais pas la situation exacte des coureurs dont vous parlez, mais mon cas n'a rien à voir. J'ai été blanchi par une instance officielle et j'espère qu'à l'avenir, ils (NDLR: le TAS) confirmeront cette décision. Vous ne pouvez pas établir de comparaison entre leur cas et le mien.

A.C. : Manifestement, tout le monde essaie de mettre la pression sur moi, mais c'est normal. J'ai l'habitude. J'avais beaucoup de pression aussi au départ du Tour de France en 2009 et l'année dernière aussi. Mais pour moi, la pression est différente ici. Sur le Tour, tout le monde s'attend à ce que je gagne. Je ressens moins ça en Italie. Je suis très motivé, je viens pour gagner, mais je vais vraiment prendre la course au jour le jour. Je pense même que certains ont plus de pression que moi.

A.C. : A mon avis, Nibali ou Scarponi ont davantage de pression. C'est le Giro, leur course. C'est très spécial pour eux. C'est même difficile à comprendre quand on n'est pas italien. Idem pour l'équipe Geox. C'est une course cruciale pour eux car ils ne seront pas sur le Tour.

A.C. : Probablement Nibali. L'année dernière, il a été très solide dans les grands tours. Il est très régulier et la régularité est primordiale dans ce genre de course. Il avait fait un très bon Tour en 2009, avec une super étape au Mont Ventoux. Et la saison dernière, il a fini troisième du Giro en trazvaillant pour Basso et il a gagné la Vuelta sans bien connaitre le parcours, mais en étant toujours très régulier. Pour toutes ces raisons, c'est sans doute lui le plus dangereux. Il est très bien préparé et son équipe va être très motivée.

A.C. : Je ne crois pas. Je pense que chacun fera sa course. On m'avait posé la même question en 2008. Beaucoup parlaient d'une alliance entre Ricco et Di Luca contre moi mais à l'arrivée, ils avaient fait leur course comme n'importe qui d'autre. Il peut y avoir des alliés de circonstance, certains jours, en fonction des intérêts des uns et des autres. Mais ça n'ira pas plus loin à mon avis.

A.C. : Oui, pour moi, le fait que Richie Porte rejoigne l'équipe au dernier moment, c'est une nouvelle fantastique. Il peut nous apporter beaucoup, et ce dès le début, lors du contre-la-montre par équipes. Il sera aussi précieux dans la montagne. Son rôle sera de m'aider, mais Richie aura aussi des opportunités.

A.C. : Sans le moindre doute, l'objectif, c'est la victoire. Mais vu le parcours, il devrait y avoir du spectacle. Je pense que nous aurons peut-être un peu des deux. Du spectacle façon Barça et des tactiques plus proches du Real. Je pense au spectacle, mais je me préoccupe surtout de la victoire finale.