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Mikel, label Euskaltel

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 22/05/2011 à 21:22 GMT+2

Le jour où son leader Igor Anton a sévèrement coincé, l'équipe Euskaltel a pu compter sur Mikel Nieve pour prendre le relais. Pur produit du cyclisme basque, le natif de Leitza a signé un succès majuscule dans les Dolomites. A bientôt 27 ans, il n'a peut-être pas fini de faire parler de lui.

2011 Giro Mikel Nieve

Crédit: AFP

Quel week-end pour Euskaltel ! En cinq participations, jamais l'équipe espagnole n'avait réussi à remporter la moindre étape sur les routes du Tour d'Italie, où elle n'avait fait que de la figuration. En deux jours, les basques ont épinglé les deux étapes reines de cette 94e édition, dans les Dolomites. Et si Igor Anton s'est effondré après sa brillante victoire au Monte Zoncolan samedi, Mikel Nieve a magnifiquement pris le relais dimanche à Val di Fassa. Offensif et talentueux, il fait un superbe héros de cette journée dantesque à tous points de vue.
Nieve a pris la bonne habitude de suppléer Igor Anton dans les grands tours lorsque celui-ci, pour une raison ou pour une autre, est en souffrance. Lors de la Vuelta 2010, il avait déjà remporté une étape de montagne, 48 heures après le cruel abandon, sur chute, de son chef de file. Cette fois, Anton n'a pas abandonné, mais il a connu un terrible coup de buis qui l'éjecte du Top 10 au général, lui qui était sur le podium samedi soir au Zoncolan. Et qui est encore là pour maintenir Euskaltel en haut de l'affiche? Nieve, bien sûr. A Val di Fassa, il n'a signé que la deuxième victoire de sa carrière, après celle acquise sur le dernier Tour d'Espagne. Mais ces deux victoires là en valent 10 autres. Surtout celle de dimanche, car cette 15e étape du Giro restera à n'en pas douter comme un des grands moments de cette saison 2010.
"Je ne suis pas le leader de cette équipe"
Du tracé à la météo en passant par la distance et le scenario, tout était réuni pour faire de ce troisième volet du triptyque des Dolomites un grand moment de cyclisme. Dont Mikel Nieve restera donc l'acteur principal. "Au briefing du matin, j'ai été encouragé à entrer dans l'échappée pour cette étape, raconte-t-il. Igor m'a dit que ça pouvait être important." Il s'est donc exécuté en se glissant dans le bon coup. Cinq heures plus tard, il était le seul, avec Stefano Garzelli, à pouvoir encore envisager la victoire parmi les fuyards. "Quand Garzelli a attaqué dans le Giau, reprend le Navarrais, c'est devenu un combat d'homme à homme qui s'est poursuivi sur les 100 derniers kilomètres. 100 kilomètres avec le vent de face. Je m'en souviendrai toujours."
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2011 Giro Etape 15 Mikel Nieve Euskaltel

Crédit: Reuters

Dans la dernière ascension, interminable, vers Val di Fassa, a soufflé un parfum d'héroïsme à l'ancienne, notamment dans ce dernier kilomètre incroyablement long avec sa pente infernale et ses 200 derniers mètres en terre. Comme tout le monde, Mikel Nieve en a bavé. "Je crois que c'est le jour le plus dur de ma carrière, souffle-t-il. J'ai donné tout ce qui me restait d'énergie, le dernier kilomètre m'a semblé une éternité. A l'arrivée, je n'avais même plus la force de lever les bras. Je me sens tellement fatigué." Epuisé, mais aux anges. "Gagner l'étape-reine du Giro, c'est un rêve qui devient une réalité, avoue-t-il. Je n'imaginais pas ça quand je suis passé professionnel." A quatre jours de son 27e anniversaire, il vient en tout cas de s'offrir un joli cadeau en avance. Formé
Pur produit de la filière basque, passé pro dans l'équipe réserve (Orbea) en 2008 puis chez Euskaltel en 2009, Mikel Nieve progresse de façon régulière depuis plusieurs mois. Mais il y aura pour lui un avant et un après week-end des dolomites. La victoire d'Anton l'avait éclipsé, mais il avait déjà réussi une remarquable étape au Zoncolan, en prenant la 7e place. Du coup, après son coup d'éclat de dimanche, il apparait comme un des grands vainqueurs des 48 dernières heures. Le voilà même à la 5e place du classement général à une semaine de l'arrivée, à moins de deux minutes du podium et plus de deux minutes devant Anton. Mais pas question de parler d'un changement de rapport de force chez Euskaltel. "Non, je ne suis pas le leader de l'équipe, assure Nieve. Igor Anton est meilleur que moi dans le contre-la-montre. Si je termine dans les dix premiers du Giro, ce sera bien. Sinon, ça ne fait rien." Sinon, il restera toujours cette victoire pas comme les autres.
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