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Di Luca a fait le plus dur

Eurosport
ParEurosport

Publié 30/05/2007 à 16:30 GMT+2

Le terrible Monte Zoncolan n'a pas fait basculer le Giro. Même s'il a souffert, Danilo Di Luca conforté son maillot rose à l'issue de la 17e étape. Il a distancé Eddy Mazzoleni et conservé une marge confortable sur Andy Schleck et Gilberto Simoni, ce dern

Dans la bataille pour la victoire finale, on espérait beaucoup de la 17e étape et de son terrible final au sommet du Monte Zoncolan (1730m), 11km d'ascension à 11,9% de moyenne avec des passages à 20 et 22%. Il aura fallu attendre les trois derniers kilomètres pour que la course se décante. Auparavant, les Liquigas et les Saunier Duval avaient menaient le peloton tambours battants derrière une échappée d'une douzaine de coureurs, parmi lesquels les désormais habitués Fortunato Baliani (Panaria) et Paolo Bettini (Quick Step). Une échappée qui comptait jusqu'à six minutes d'avance. Mais sans grand espoir.
Tous les favoris, à commencer par le maillot rose Danilo Di Luca, avaient annoncé de grands chambardements dans la dernière montée. Une seule aura finalement suffi. Au train, Gilberto Simoni profitait du dépeuplement autour de Di Luca pour casser le groupe maillot rose, rapidement réduits à quelques unités: Simoni, Di Luca, Damiano Cunego, Riccardo Ricco, Leonardo Piepoli et Andy Schleck. Sur la seconde accélération, à trois kilomètres de l'arrivée, seuls les deux derniers restaient dans la roue de Simoni, déjà vainqueur au Zoncolan en 2003, mais sur un versant plus aisé.
Schleck sans complexes
Une fois de plus isolé face à trois Saunier Duval, Di Luca n'a jamais semblé autant en difficulté depuis le départ du Giro que dans les pentes les plus ardues du Zoncolan. Si Simoni a senti sa chance et tout fait pour le distancer, le maillot rose a pu compter sur un allié de circonstance pour le ramener, Damiano Cunego. Entre choix tactique et difficulté dans la montée, difficile de comprendre la tactique du vainqueur 2004, lui aussi lâché. Au final, moins de perte pour le leader de la Lampre que les jours précédents à l'arrivée. Si Di Luca a, à son tour, tenté de lui fausser compagnie, Cunego est parvenu à rester à son contact. Mais il est finalement le seul des favoris à céder du temps à Di Luca mercredi.
Cunego toujours loin des attentes placées en lui, un autre coureur continue d'impressionner: Andy Schleck. Le coureur de 21 ans enchaîne les étapes sans complexe. Sur l'accélération de Simoni, c'est lui qui a répondu présent pour le contrer, entraînant dans sa roue Piepoli. Avec Eddy Mazzoleni relégué très loin, le Luxembourgeois avait tout intérêt à rester à l'avant de la course pour espérer asseoir sa place sur le podium, en rêvant de mieux. Le coureur de la CSC n'a pas hésité à relayer Simoni pour creuser l'écart sur Di Luca et Cunego, dans un premier temps, et finalement Ricco, son rival pour le maillot blanc, dans un second.
Cependant, le petit frère de Frank manque encore d'expérience pour jouer les filous dans les ultimes hectomètres d'une étape. Il a calé sur l'accélération finale de Piepoli, à 300m de la ligne. Un Piepoli qui conforte son maillot vert de meilleur grimpeur, mais cède encore, en bon équipier, la victoire d'étape. Après Ricco aux Trois Cimes de Lavaredo, Simoni en profite pour signer sa première victoire du Giro 2007, la première depuis 2005. Le Trentinois reprend 51 secondes à Di Luca et pratiquement une minute à Cunego. Il monte sur la troisième marche du podium, à quatre secondes de Schleck, nouveau dauphin d'un Di Luca qui a certes vacillé au Zoncolan, mais n'a pas rendu les armes. La victoire à Milan semble plus que jamais à portée de main pour le Killer.
Melinda DAVAN-SOULAS
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