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"Renoncer au Giro me brise le cœur" : Giulio Ciccone (Trek Segafredo), forfait pour le Tour d'Italie en raison du Covid

Simon Farvacque

Mis à jour 30/04/2023 à 13:09 GMT+2

Auteur d'un très bon début de saison, Giulio Ciccone (Trek - Segafredo) pouvait s'avancer en redoutable chasseur d'étapes, voire en outsider, lors du prochain Giro (6-28 mai). Pouvait… jusqu'à l'annonce de son forfait, ce dimanche. Sa formation a communiqué cette décision prise "d'un commun accord", à six jours du départ. Le Covid-19, dont souffre l'Italien de 28 ans, est la raison évoquée.

Giulio Ciccone (Trek - Segafredo), 5e de la Flèche wallonne 2023

Crédit: Getty Images

Il y avait les deux immenses cadors… et lui. Lors du Tour de Catalogne, Giulio Ciccone avait longtemps été le troisième homme, derrière le duo de favoris constitué de Remco Evenepoel et Primoz Roglic. L'Italien de 28 ans avait fini par céder, terminant 7e de l'épreuve, non sans avoir piqué un bouquet aux deux gloutons. Mais il démontrait alors que sur les routes du Giro, du 6 au 28 mai, il faudrait compter sur lui, a minima pour lever les bras, voire pour jouer le général, derrière le même monstre à deux têtes. Tout cela est oublié.
C'est de l'histoire ancienne parce que Ciccone a déclaré forfait, ce dimanche, pour le 106e Tour d'Italie, qui s'élancera samedi prochain de Fossacesia Marina. "La décision a été prise (…) d'un commun accord, par le coureur et l'équipe, après avoir constaté la persistance des symptômes du Covid-19, ainsi que des résultats de tests positifs (le premier datant de lundi, ndlr), et le peu de temps qu'il restait pour (aborder la course) en bonne santé et compétitif", relate le communiqué de sa formation, Trek - Segafredo.

"Tout était parfait et puis…"

Porteur du maillot jaune lors du Tour de France 2019, Ciccone était encore en forme, lors de la campagne des classiques ardennaises (5e de la Flèche wallonne, 13e de Liège-Bastogne-Liège). Lauréat de trois étapes du Giro (en 2016, 2019 et 2022), il voit un grand objectif lui filer sous le nez : "Renoncer au Giro me brise le cœur (...) J'aurais pris part à ma course préférée après le meilleur début de saison de ma carrière. Je serais parti de chez moi, de ma région des Abruzzes ; un événement historique, voire unique. Tout était parfait et puis…"
"La pilule est difficile à avaler, poursuit-il. Ce que j'aurais pu accomplir dans ce Giro restera longtemps dans ma tête. Mais je dois écouter mon corps. Je dois récupérer au mieux car la saison est longue et le risque de la compromettre serait trop élevé." Celui qui a pour meilleur résultat au classement général du Tour d'Italie une 16e place (en 2019) devrait notamment être au départ de la Vuelta, fin août, même si ses plans pourraient, de fait, changer. "Dès que je reprendrai la course, je transformerai cette déception en détermination", promet-il.
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Ciccone coiffe Evenepoel et Roglic sur la ligne

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