Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Giro 2024 | La petite erreur de Tadej Pogacar : "Je n'avais plus sprinté à 3 depuis longtemps"

Christophe Gaudot

Mis à jour 04/05/2024 à 19:28 GMT+2

Tadej Pogacar (UAE-Emirates) voulait sa première victoire sur le Tour d'Italie ce samedi sur l'étape inaugurale vers Turin. Il a tout tenté pour lâcher tous ses adversaires dans l'ultime mur du jour mais la sangsue Jhonatan Narvaez (INEOS Grenadiers) s'est accrochée et au sprint, face à l'Equatorien, finalement vainqueur, et Maximilian Schachmann (BORA-Hansgrohe), "Pogi" n'avait pas de repères.

Narvaez contrarie Pogacar au sprint : l'arrivée de la 1re étape en vidéo

Tadej Pogacar a-t-il réussi sa première journée sur le Tour d'Italie ? Les écarts créés avec la concurrence, relatifs pour certains adversaires et notables pour d'autres, pourraient faire pencher la balance vers le oui. Sa "défaite" dans le sprint final, et donc la victoire qui lui a glissé entre les doigts, rééquilibrent un peu l'impression générale. Oui, le leader des UAE-Emirates avait envie du premier maillot rose, et c'est pourquoi il a tant fait travailler ses hommes.
picture

Pogacar en dynamiteur, Narvaez en finisseur : les temps forts de la 1re étape

Les organisateurs du Giro s'étaient offert une petite polémique en ajoutant ce San Vito, un mur d'un kilomètre avec un passage à 20%, dans le final de la 1re étape. Le Colle della Maddalena ne leur suffisait apparemment pas et ils furent taxés de favoriser les desseins de Pogacar pour leurs propres intérêts. Le Slovène n'en a cure de ces histoires mais il a bien tenté de faire honneur au parcours du jour.

Pogacar se sentait battu face à Narvaez

"On a essayé de contrôler mais malheureusement ce n'était pas notre jour, regrettait-il après l'arrivée. Dans la dernière ascension, j'ai dû accélérer du pied au sommet car le groupe de devant avait une avance trop importante. J'ai essayé, j'ai tout donné." Comprenez qu'il a dû lisser son effort sur un kilomètre pour revenir à temps sur Nicola Conci (Alpecin-Deceuninck), finalement avalé avant le sommet. Peut-être aurait-il préféré lâcher une seule accélération bien plus électrisante encore.
picture

Pogacar à l'abordage dans le San Vito : son attaque en images

Car quand il a vu qu'il avait échoué à lâcher le futur vainqueur, Jhonatan Narvaez, Pogi avait compris. "Au sommet, je savais que Narvaez serait dur à battre au sprint", confirmait-il. Le champion d'Equateur n'est pas n'importe qui quand il s'agit de faire parler la vitesse de pointe. Et il a en plus parfaitement manoeuvré en refusant à Pogacar le relais réclamé dans le final. Le Slovène a-t-il été trop présomptueux ? C'est l'avis de son bourreau du jour qui n'a eu qu'à le suivre aux 200 m avant de résister à son retour, et à celui de Maximilian Schachmann dans les 50 derniers mètres.
"J'ai lancé mon sprint de trop loin, acquiesce "Pogi" qui a une explication toute trouvée. J'étais un peu nerveux, ça faisait longtemps que je n'avais pas sprinté à 3. Narvaez est un coureur plus rapide que moi. J'avais peu de chances de gagner."

La faiblesse de Pogacar

Sur cette dernière affirmation, on laissera Pogacar juge de ses paroles. Sur la première, on notera que sa propension à écraser toutes les courses - il a remporté successivement le Tour de Lombardie, les Strade Bianche, trois étapes du Tour de Catalogne (plus une dans un sprint "massif") et Liège-Bastogne-Liège en solitaire -, ne l'aide pas à faire ses gammes dans des sprints en très petit comité.
picture

Narvaez irrespectueux avec Pogacar ? "Il a eu raison de ne pas vouloir prendre les relais"

Il n'en a évidemment disputé aucun cette année et très peu en 2023. A peine rappellera-t-on la 20e étape du Tour de France et son succès au Markstein dans un groupe de cinq, en juillet 2023 donc. Pogacar aurait donc un point faible qu'il se crée lui-même ? La vérité réside sans doute plutôt dans une parfaite maîtrise du final de la part de Narvaez, accroché à la roue de Pogacar jusqu'à lancer son propre effort vers la victoire.
"J'ai lâché des leaders du général, donc j'ai des bonnes jambes, c'est un bon signe", retenait tout de même un Pogacar qui voit en l'étape de dimanche vers le Sanctuaire d'Oropa un parcours qui "correspond mieux" à son équipe. Aura-t-il récupéré de ses efforts du jour ? On en doute peu et on se demande surtout comment réagira déjà la concurrence.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité