Giro 2024 | Tadej Pogacar fait déjà le ménage, Jhonatan Narvaez premier vainqueur et maillot rose
ParEurosport
Mis à jour 04/05/2024 à 18:14 GMT+2
On attendait un premier festival de Tadej Pogacar (UAE-Emirates), il a bien eu lieu ! Le Slovène a attaqué dans le San Vito, la bosse du final de la 1re étape du Tour d'Italie. "Pogi" n'a été suivi par aucun de ses adversaires du général mais Jhonatan Narvaez (INEOS Grenadiers) l'a tenu et l'a battu au sprint, comme Maximilian Schachmann, à Turin, pour endosser le premier maillot rose du Giro.
On s’attendait à une mise en bouche épicée mais cette 1re étape du Giro 2024 aura été plus pimentée que prévue. Comme tout le monde l’attendait, Tadej Pogacar a tout fait exploser dans la côte de San Vito mais le Slovène n’a pas réussi à s’isoler. Après s'être accroché, Jhonatan Narvaez s’est montré le plus véloce au sprint pour s’imposer devant Maximilian Schachmann (Bora-Hansgrohe) et Pogacar. Le champion d’Equateur d’INEOS Grenadiers devient surtout le premier maillot rose de cette 107e édition. Si la plupart des favoris terminent dans le premier groupe à 10’’, Romain Bardet (DSM-Firmenich PostNL, + 1’02’’) et Thymen Arensman (INEOS Grenadiers, + 2’17’’) sont les grands perdants du jour.
Pourtant, Pogacar la voulait vraiment
Il est le grand favori du Giro, était le grand favori de cette première étape mais Tadej Pogacar débute son aventure italienne par un semi-échec. Car si le Slovène pourra se consoler des quelques écarts pris à ses rivaux en vue du classement général, il n’a pas atteint ce qu’il était venu chercher à Turin : la victoire d’étape. Pourtant, les UAE-Emirates auront fait tout ce qu’il fallait pendant un long moment. D’abord en maitrisant l’échappée de six coureurs sortis dans les premiers kilomètres – dont Lilian Calmejane (Intermarché-Wanty), premier porteur du maillot azzuro de la montagne. Ensuite en essorant le peloton dans les ascensions de Superga (3e cat) mais surtout du Colle Maddalena (2e cat), où le peloton s’est réduit à une quarantaine d'hommes.
Un tempo infernal qui a coûté cher à Romain Bardet, pas en jambes et rapidement distancé (57’’ de retard au final), tout comme Luke Plapp (Jayco(AlUla). Le débours est encore pire pour Thymen Arensman, repoussé à 2’17’’. Trois hommes qui visent le classement général. Mais à rouler si fort, UAE-Emirates a isolé son leader, qui ne pouvait plus compter que sur Majka après la Maddalena et sept coureurs en ont profité pour tenter leur chance, dont Maximilan Schachmann, un impressionnant Gulio Pellizzari (VF Group-Bardiani-CSF-Faizané) mais surtout Damiano Caruso (Bahrain-Victorious), 4e l’an passé et qui a gratté 3’’ de bonifications au sprint intermédiaire. Ils ont compté jusqu’à 30’’ d’avance sur le peloton mais quand Pogacar a décidé de bouger dans la côte de San Vito, ça n’a pas suffi.
Narvaez, quatre ans après
Dès le pied de cette courte (1400m) mais très pentue (9,4% de moyenne) ascension non-répertoriée, le Slovène est passé à l’offensive, rattrapant un à un chaque homme de l’échappée. Julian Alaphilippe (Soudal Quick-Step) a bien tenté de s’accrocher mais il n’a tenu la distance, lâchant à 800m du sommet. Seul Jhonatan Narvaez a finalement tenu la roue du champion de Slovénie, avec Maximilian Schachmann qui a profité de son anticipation. Malgré ses multiples relances, "Pogi" n’a pas réussi à s’isoler et tout s’est joué dans Turin, au sprint.
Encore une fois, Pogacar a lancé de loin mais il n’a rien pu faire face à la vélocité de Narvaez, une jambe au-dessus de ses compagnons dans la dernière ligne droite. Le champion d’Equateur empoche sa 2e victoire d’étape sur le Giro, après celle de Cesenatico (12e étape) en 2020, et se pare surtout du premier maillot rose de leader. Une première pour lui. Narvaez aura toutefois fort à faire pour le défendre dimanche sur les pentes d’Oropa car, malgré l’attaque de Pogacar, la plupart des favoris ont bien limité la casse.
Son leader Geraint Thomas termine ainsi dans le groupe des favoris à 10’’, tout comme Antonio Tibéri et Damiano Caruso (Bahrain-Victorious), Ben O’Connor (Decathlon AG2R La Mondiale), Daniel Felipe Martinez (Bora-Hansgrohe) ou encore Cian Uijtdebroeks (Visma | Lease a Bike). Parmi les perdants du jour, outre donc Bardet, Arenseman et Plapp, on retrouve Juan Pedro Lopez (Lidl-Trek, + 20’’) ou Lorenzo Fortunato (Astana, + 24’’), qui ont limité la casse. Et dire que la vraie montagne n’arrive que ce dimanche…
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