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Giro 2024 - Tadej Pogacar, tombeau des espoirs de Romain Bardet : "Il ne peut pas s’empêcher de faire la course"

Jean-Baptiste Duluc

Mis à jour 22/05/2024 à 19:26 GMT+2

Cette 17e étape, Romain Bardet la voulait vraiment mais rien ne s’est passé comme prévu, entre une échappée ratée, une poursuite à contretemps et, surtout, un Tadej Pogacar qui n’a jamais laissé partir le Français de la DSM-Firmenich PostNL. Plutôt que de s’agacer de la course du Slovène, le Tricolore a préféré en sourire, fataliste sur la nature du maillot rose.

On ne bouge pas : Pogacar n'a pas laissé sortir Bardet

Il est toujours frustrant de voir l’échappée aller au bout quand on comptait en être et quand on a fourni autant d’efforts pour cela. Mais cette 17e étape, Romain Bardet avait beau la vouloir, elle n’a jamais cessé de lui filer entre les doigts, avant de sourire au jeune Allemand d’EF Education-Easy Post, Georg Steinhauser, vainqueur en solitaire au Passo Brocon. Pourtant, on ne pourra pas reprocher au Français de la DSM-Firmenich PostNL ne pas avoir essayé. Dès la première ascension du jour, le Passo Sella, il s’est dressé sur les pédales pour tenter de prendre la bonne échappée.

Trop souvent à contretemps

"C’était intense, le genre d’étape qui peut me convenir, avouait Bardet à l’arrivée. J’ai essayé d’être dans l’échappée dès le début mais le peloton ne m’a pas vraiment laissé partir". Le Tricolore a pourtant réussi à se glisser dans un contre dans la descente, mais à contretemps dans la vallée, il n’a pas voulu insister. "Il y avait Caruso… et j’ai préféré me relever dans la vallée pour ne pas gaspiller trop de forces", poursuit-il. Une première erreur ? Sans doute pas considérant qu’aucun des coureurs de son groupe n’a réussi à rentrer sur la tête de course. Mais le Français était déjà à contretemps.
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Bardet : "Pogacar ne peut pas s'empêcher de faire la course"

De retour dans le peloton, le 2e du Tour de France 2016 a alors vu l’échappée prendre du champ au moment d’aborder la deuxième ascension du jour, le Passo Rolle. Il y avait le feu et il a alors demandé à ses équipiers de rouler fort derrière la tête de course pour s’en rapprocher et préparer une éventuelle attaque. Sur le papier, le plan était parfait. Dans la réalité, il l’était beaucoup moins. Car la formation néerlandaise est bien revenue sur l’échappée… pour mieux se regarder et laisser un nouveau coup, victorieux cette fois-ci.
Quand Pogacar sent qu’il y a de l’excitation et de l’adrénaline, il aime y aller
"On s’est demandé un peu quoi faire à ce moment-là, ce n’était pas très limpide, explique le Français. Quand on revient sur l’échappée, ce n’était pas le moment le plus propice pour attaquer, ce n’était qu’un 3e catégorie". C’est pourtant ce qu’ils ont fait. Au moment d’opérer la jonction avec les hommes de tête, le coéquipier américain de Bardet Kevin Vermaerke a placé une grosse accélération à un peu plus de 62 kilomètres de l’arrivée, dans les rares pourcentages du Passo Gobbera, avec le Français calé dans son sa roue. Un mouvement qui n’a absolument rien donné. La faute à un homme : Tadej Pogacar.
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Quand Majka s'énerve contre DSM

"Quand on a lancé notre mouvement, j’avais Pogacar dans la roue et il ne semblait pas décidé à nous laisser partir, raconte le Français. Il ne peut pas s’empêcher de faire la course ! Je ne pense pas qu’il vienne particulièrement me chercher. C’est juste qu’il a envie de faire la course. C’est un coursier, et quand il sent qu’il y a de l’excitation et de l’adrénaline, que les mecs ont mal aux jambes, il aime y aller, c’est tout". Mais avec le maillot rose, tout le peloton a suivi, évidemment, et le coup des DSM-Firmenich PostNL est tombé à l’eau.

Pas de regret mais de l’espoir pour la suite

"Je n’ai pas vraiment de regret, on a essayé de tirer le maximum du parcours, des descentes humides, tempère Bardet. Et, dans la montée finale, on a bien vu de toute manière que Pogacar était clairement le plus fort". Le regret ne se situe clairement pas dans la montée finale pour le Français, qui avait sans doute les jambes pour gagner aujourd’hui, s’il était parvenu à prendre une échappée. Il ne lui reste guère plus que deux chances désormais, à Sappada où les baroudeurs sont attendus pour se jouer la gagne, et par-delà la double ascension du Monte Grappa samedi, avec deux belles balles descente techniques comme il aime. Après tout, la forme est là : "J’ai eu de bonnes jambes, bien mieux qu’hier donc c’est parti pour une bonne troisième semaine". En espérant qu’elle soit victorieuse.
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