Cavendish en spécialiste

Mark Cavendish est comme chez lui dans la Province d'Anvers, où se déroule le Grand Prix de l'Escaut. Le Scheldeprijs, comme l'appellent les Flamands, réussit tout particulièrement au Britannique. C'est là qu'il avait signé sa première victoire professionnelle en 2007, avant de récidiver un an après. En obtenant mercredi un troisième succès, Cavendish devient d'ailleurs le co-recordman des victoires. "C'est une de mes courses favorites, a-t-il confié. Elle est spéciale pour moi, pour différentes raisons, mais surtout parce que ça a été la première victoire de ma carrière."

Comme toujours ces dernières années, ce Grand Prix de l'Escaut s'est joué au sprint et, à ce jeu, Cavendish n'a pas beaucoup de rival. Surtout quand les plus dangereux d'entre eux se retrouvent hors d'état de nuire après une chute. C'est le cas notamment du tenant du titre, Tyler Farrar (Garmin). L'Américain s'est retrouvé au tapis en compagnie du Belge Wouter Weylandt, à moins de 300 mètres de la ligne après une chute collective. Juste devant, Cavendish a pu éviter la catastrophe. Une fois lancé, plus rien ne pouvait l'arrêter. Plein champ, le coureur de l'ile de Man a fait parler sa pointe de vitesse pour s'imposer avec deux bonnes longueurs d'avance sur le Russe Denis Galimzyanov et le Belarus Yauheni Hutarovich. Tombé sans gravité apparente à deux reprises, Tom Boonen (Quick Step) n'a pas participé au sprint.

Bien heureux d'avoir échappé à la chute, Cavendish rappelle qu'il a "eu (son) lot de malchance depuis le début de la saison, notamment à Gand-Wevelgem." Bien placé, il a fait son sprint, de façon limpide. "L'équipe a vraiment bien travaillé pour me remonter avant le sprint car un moment donné, je n'étais pas bien placé. Après, j'ai vu Hutarovich partir alors je me suis mis dans sa roue, et tout s'est bien passé pour moi." Ce n'est que sa deuxième victoire de la saison après un succès d'étape sur le Tour d'Oman, à la mi-février. "Elle fait du bien celle-là", admet Cavendish, qui bouclera dimanche la première phase de sa saison. "J'ai déjà 30 jours de course derrière moi et je veux faire les trois grands tours, rappelle-t-il. Je vais couper un peu après Paris-Roubaix afin de me reposer avant le Giro."