Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

L'obsession d'Hushovd

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 06/04/2011 à 16:50 GMT+2

En devenant champion du monde à l'automne 2010, Thor Hushovd a réalisé un rêve. Il lui reste maintenant à se débarrasser d'une obsession: gagner Paris-Roubaix. La classique du nord de la France est l'objectif ultime de la carrière du Norvégien de l'équipe Garmin-Cervelo.

2011 Thor hushovd (Garmin-Cervelo)

Crédit: Reuters

A l'automne de sa carrière, Thor Hushovd a de quoi être comblé. Le Norvégien s'est taillé au fil des ans un palmarès que peut lui envier 90% du peloton. Du maillot jaune au maillot vert en passant par l'arc-en-ciel de sa tunique de champion du monde, qu'il portera tout au long de la saison 2010, il en a vu de toutes les couleurs. Alors, comblé, oui, mais hanté. Il lui reste une fixette dont il voudrait se débarrasser: Paris-Roubaix. Malgré ses efforts répétés, le Scandinave n'a encore jamais triomphé des pavés du nord. "Paris-Roubaix m'obsède", a-t-il confié à nos confrères de La Voix du Nord.
Ce n'est vraiment pas faute d'avoir essayé. Ces dernières années, sa frustration n'a fait que croitre au fur et à mesure qu'il s'est rapproché de l'objectif: troisième en 2009, deuxième en 2010. Pas de regrets l'an dernier, tant Cancellara était au-dessus du lot. En revanche, il y a deux ans, sa chute dans le Carrefour de l'Arbre, alors qu'il était devant avec Tom Boonen et Filippo Pozzato, lui a laissé un goût amer. "Avec le Championnat du monde, c'est la plus belle course, la plus grande", dit-il. Vainqueur dans la catégorie Espoirs en 1998, Hushovd est tombé amoureux de cette épreuve. "Je n'avais jamais vu de pavés avant de venir courir en France et en Belgique, reprend-il. Même pas à la télévision. Je ne sais pas quel est le dernier coureur qui l'a gagnée avec le maillot arc-en-ciel. Mais je rêve de le faire. Je suis prêt."
A l'arrêt sur le Ronde
Pour répondre à l'interrogation du Nordique, le dernier champion du monde à avoir gagné à Roubaix n'est autre que Bernard Hinault. C'était il y a tout juste 30 ans, en 1981. En cas de succès dimanche, il rejoindrait donc le Breton mais aussi Francesco Moser, Eddy Merckx ou Rik Van Looy. On connait des compagnies plus désagréables. A 33 ans, le temps presse. Hushovd le sait. Mais la tâche n'est pas simple. Surtout au vu du Tour des Flandres, dimanche dernier. Toute l'équipe Garmin-Cervelo, supposée être armée pour dérégler la machine Cancellara, est passée à côté de sa course, Hushovd le premier. Il a terminé à la 53e place, sans pouvoir se mêler à la lutte pour la bagarre.
Dimanche soir, à l'arrivée, le champion du monde ne se cherchait aucune excuse. Ni à lui ni à son équipe. "Ce n'est pas une question de chance, assène-t-il. Je ne comprends pas ce qui s'est passé. Nous avions plutôt bien couru tactiquement mais au moment décisif, il n'y avait plus rien dans le réservoir. Physiquement, nous n'étions pas assez costauds. Nous n'avions pas les jambes. Moi, j'ai fini très fatigué.Il ne suffit pas de vouloir. Moi, je voulais être devant, mais je n'ai pas pu." Jonathan Vaughters, le manager de Garmin-Cervelo, est convaincu que son Norvégien sera plus à son aise sur les pavés français. C'est probablement vrai. Sur le Tour 2010, Thor Hushovd avait remporté l'étape des pavés. Ce jour-là, il pensait, déjà, à Paris-Roubaix. "J'espère que je pourrais à nouveau gagner sur les pavés l'an prochain, au mois d'avril", avait-il souri. Dimanche, Hushovd a rendez-vous avec son obsession.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité