Goss comme un grand

Il n'y a pas que Mark Cavendish qui sache sprinter chez HTC Columbia. En l'absence de la fusée britannique, et de celle presque non moins négligeable d'Andre Greipel, l'équipe US a prouvé qu'elle avait de la réserve rayon sprinteurs. S'il n'a pas encore la renommée de ses prestigieux coéquipiers, Matthew Goss, à 23 ans, a déjà affiché une belle pointe de vitesse dans les rues de Plouay. Dès lors qu'il était acquis que la victoire se jouerait au sprint, Tyler Farrar, vainqueur à Hambourg la semaine passée, se posait en grand favori mais l'Américain se montrait peut-être trop présomptueux en lançant son effort de trop loin et Goss se faisait un malin plaisir de lui rappeler en le sautant sur la ligne ! Troisième, Yoann Offredo (FDJ) faisait honneur au clan français qui aura beaucoup tenté mais peu réussi sur le parcours morbihannais. Carton plein, en revanche, pour l'Australie. L'Ile continent, qui n'avait jamais inscrit son nom au palmarès de Plouay jusqu'à l'an passé, vient de signer un incroyable doublé avec le succès de Simon Gerrans en 2009 et celui de Goss ce dimanche. Ça promet en vue des prochains championnats du monde au pays des kangourous...

Sur un circuit rallongé d'un tour, qui portait le total de kilomètres de l'épreuve à 248 kilomètres, ils étaient huit à se faire la malle dès le premier tour : Mathieu Drujon (Caisse d'Epargne), Benoît Vaugrenard (FDJ), Pablo Urtasun Pérez (Euskaltel-Euskadi), Danny Pate Garmin-Transitions),Yukihiro Boi (Skil-Shimano), Ivan Rovny (Team Radioshack), Mickaël Delage (Oméga-Pharma-Lotto) et Laurent Mangel (Saur-Sojasun). L'échappée, qui allait compter plus de dix minutes d'avance sur le peloton, résistait tant bien que mal mais se faisait absorber à 50 kilomètres de l'arrivée. Dès lors, les attaques fusaient, Moreau (caisse d'Epargne), Chavanel (Quick step) ou Fédrigo (Bbox Bouygues Telecom) tentant tour à tour leur chance côté tricolore. Mais en face, il y avait une machine à gagner des étapes nommée HTC Columbia...