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L'exemple Landis

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 28/09/2010 à 19:04 GMT+2

Floyd Landis n'a pas attiré la grande foule lors de la conférence de presse qu'il a tenue à Geelong mardi matin, en marge des Championnats du monde. L'Américain a fait part de sa volonté de servir d'exemple, afin que d'autres, à l'avenir, ne commettent pas les mêmes erreurs que lui.

Floyd Landis espérait créer l'évènement. Raté. Il n'y avait pas plus d'une trentaine de journalistes devant lui mardi matin lors du rendez-vous que l'Américain avait fixé avec la presse pour parler de dopage. Peut-être faut-il voir dans la faiblesse de l'assistance le manque de crédit dont jouit Landis aujourd'hui, malgré tous ses efforts.
Pendant 90 minutes, l'ancien leader de l'équipe Phonak est venu parler de dopage et de la façon dont les mentalités peuvent évoluer. Landis est persuadé qu'en parlant, il peut contribuer à faire avancer les choses. "Il faut que les gens comme moi, et d'autres qui ont commis les mêmes erreurs, viennent en parler. Sinon, nous n'avancerons jamais", explique le Pennsylvanien. "Mais je fais ça aussi pour moi, pour ma propre conscience et pour mon bien être", a-t-il également admis. En somme, Landis veut faire d'une pierre deux coups: se reconstruire tout en servant l'intérêt général.
"J'ai attendu trop longtemps pour dire la vérité"
Répondant à une critique qui lui est souvent adressée (pourquoi devrait-on le croire aujourd'hui alors qu'il a menti pendant des années), Landis a fait son mea culpa. "C'est vrai, j'ai sans doute attendu trop longtemps pour dire la vérité. Et je sais bien que certains ne me croient pas aujourd'hui car ils disent que je suis un menteur. Ce n'est pas facile pour moi d'admettre que j'ai menti tout ce temps, que j'ai menti à tout le monde, à ma mère. Mais je préfère avoir admis mes mensonges, même si c'était pénible. Désormais, il faut que j'aille jusqu'au bout en racontant les détails de ce que j'ai vécu."
Landis est conscient d'être devenu un paria. Le public ne le croit pas, les journalistes se méfient de lui, et ses anciens collègues le prennent pour une balance. On a fait mieux pour soigner une cote de popularité. Là encore, il encaisse et assume. "Je ne cherche pas à impliquer des gens par plaisir, a-t-il confié. Et si je pouvais trouver un moyen de faire avancer les choses sans citer un seul nom, croyez-moi, je l'aurais fait. Beaucoup de gens bien se dopent. C'est devenu tellement commun qu'on finit par se persuader qu'on ne fait de mal à personne. Evidemment, c'est une erreur de croire ça, mais on ne s'en rend compte qu'après."
Floyd Landis a en revanche refusé de parler sur la procédure actuellement en cours aux Etats-Unis, dans laquelle son témoignage pèse très lourd. Ses accusations, circonstanciées, constituent même pour l'instant l'essentiel du dossier. L'Américain va passer la semaine en Australie pour suivre les Mondiaux, mais il n'a pas réussi à obtenir une accréditation officielle. Il a encore du chemin à faire avant de se faire, à nouveau, accepter.
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