"Je suis toujours là"

Vainqueur à 37 ans de sa troisième Flèche Wallonne, Davide Rebellin (Serramenti) a encore prouvé que les années n'avaient pas de prise sur lui. L'Italien est bien un des plus grands coureurs de classiques de ce début de XXIe siècle. Et il n'entend pas raccrocher dans l'immédiat...

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Pourquoi cette arrivée vous convient-elle si bien ?
Davide REBELLIN : C'est vrai, je me trouve bien dans cette montée, pas très longue mais très difficile. Avec les années, c'est normal de perdre un peu d'explosivité. Mais je travaille beaucoup dans ce domaine. L'hiver dans la salle de musculation. Sur les côtes à l'entraînement, près de Monaco, de Bassano del Grappa (nord de l'Italie) ou de Marbella (Espagne). Je fais beaucoup de répétitions pour "mentaliser" cette arrivée.
Vous étiez beaucoup mieux que dimanche dernier, à l'Amstel Gold Race...
D.R. : La semaine dernière, j'ai pris froid. J'étais un peu bronchiteux dimanche, un peu de dysenterie, j'avais des problèmes de respiration. Ce matin, j'avais de bonnes sensations mais je ne savais pas si j'allais bien récupérer, être à cent pour cent. Et puis, les kilomètres passaient, je me sentais de mieux en mieux. Je n'avais plus qu'à attendre le dernier kilomètre.
Quel regard portez-vous sur vos suivants (Schleck, Cunego), beaucoup plus jeunes que vous ?
D.R. : J'y pensais sur le podium en les voyant. Je suis content, les années passent mais je suis toujours là, c'est une grosse satisfaction.
Comment expliquez-vous votre longévité ? Parce que vous vous limitez surtout aux classiques ?
D.R. : J'ai compris assez vite que j'étais un coureur de classiques. J'ai essayé pendant deux trois ans sur les grands tours. Mais je ne vais pas bien dans les longues montées et la troisième semaine (d'un grand tour) est de trop pour moi. J'aime toutes les classiques et j'espère gagner encore certaines courses qui font défaut à mon palmarès, surtout le Championnat du monde.
Et Liège-Bastogne-Liège dimanche ?
D.R. : Ce sera une course un peu différente. Avec 60 kilomètres de plus. Normalement, cela me convient bien car le fond reste mon arme principale. J'espère une journée ensoleillée et... faire le doublé.
Envisagez-vous de raccrocher ?
D.R. : J'espère continuer encore une ou deux années, je ne sais pas combien en réalité. Je continue parce que j'aime ce sport. Quand je terminerai en tant que coureur, j'ignore si je deviendrai directeur sportif. Mais je suis certain que je resterai dans le cyclisme pour transmettre aux jeunes, pour leur expliquer que le cyclisme est un sport fantastique, qui demande beaucoup de sacrifices mais qui donne d'immenses satisfactions.
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