Evans: "Un petit miracle"

Davide Rebellin (ITA/Serramenti), Vainqueur: "Je suis très heureux. J'ai été un peu malade avant lAmstel Gold Race mais j'ai retrouvé une excellente condition. J'ai fait une belle course. J'adore cette épreuve. C'est une grande joie de gagner à nouveau ici. J'espère gagner à Liège dimanche. La Doyenne, c'est la plus belle. J'ai montré une fois encore que je savais bien programmer mes objectifs."

Andy Schleck (LUX/Saxo Bank), 2e: "Je me sentais très fort sur la fin. Mais j'ai eu affaire à Rebellin. Il était vraiment le plus costaud aujourd'hui (mercredi), incroyablement explosif. Je me suis déjà retrouvé dans le final de courses avec lui. Je l'ai battu une fois mais il m'a battu cinq ou six fois déjà. Pour moi, deuxième d'une classique, c'est une belle place. Je suis en grande forme et Liège-Bastogne-Liège (dimanche) devrait mieux me convenir encore. J'espère avoir mon frère (Frank) à mes côtés. Normalement, il sera là. On va faire une belle course. J'aurais voulu gagner pour lui. Je m'en sentais capable et j'y ai vraiment cru. Mais quand Rebellin m'a doublé (à 200 m de la ligne), j'ai compris qu'il était le plus fort."

Cadel Evans (AUS/Silence), 5e: "Je n'étais pas bien. Dans ces conditions, c'est presque un miracle de terminer avec les meilleurs. Dimanche (à l'Amstel, ndlr) je me sentais en forme, aujourd'hui pas du tout. Je ne sais pas pourquoi, c'est bizarre. C'est pour cela que j'ai dit à mes équipiers de rouler également pour Philippe Gilbert."

Philippe Gilbert (BEL/Silence), 35e: "Je n'étais vraiment pas super. Je n'avais pas récupéré de l'Amstel Gold Race. Cela roulait très vite, le peloton était très nerveux. Pas l'idéal pour moi. Dans le final, nous avons donc joué la carte de Cadel (Evans). Nous avons roulé pour lui, même si nous ne savions pas vraiment s'il avait les jambes pour gagner. Ce matin (mercredi), il nous avait dit qu'il n'était pas bien, puis en course il a signalé qu'il se sentait bien. Ce n'est pas facile pour des équipiers de rouler pour un leader qui ne sait pas ce qu'il veut."

Jérôme Pineau (FRA/Quick Step), 59e: "J'avais de très bonnes jambes. Mais quand j'ai vu l'échappée (de Moreau et Beppu, ndlr) prendre rapidement ses distances, j'ai senti que le peloton arriverait groupé au pied du mur (pour l'ascension finale). Sur ce genre d'arrivée groupée, je peux juste viser une dixième place. Ca ne m'intéressait pas; j'ai donc tenté d'attaquer. J'avais prévu avec Rik (Verbrugghe, son directeur sportif) d'attaquer dans la côte de Bohisseau (à 25 km de la ligne). C'est ce que j'ai fait, sans réussite. J'ai à nouveau tenté le coup dans Ahin, en vain. Sachant que je n'avais aucune chance dans le mur, j'ai terminé la course à mon rythme pour ne pas me brûler inutilement en vue de Liège-Bastogne-Liège. Car avec les jambes que j'ai en ce moment, je crois vraiment que je peux réussir une belle course dimanche. Et le parcours de la Doyenne me convient mieux que celui de la Flèche."

David Le Lay (FRA/Agritubel), 12e: "Je suis parvenu à bien me placer à l'approche du mur, ce qui n'était pas évident car cela roulait très vite et très nerveusement. Idéalement placé, j'ai donc tenté ma chance. Mais j'ai vite compris que je ne tiendrais pas le coup face aux favoris sur cette côte vraiment trop raide... Mais c'est une super expérience. C'était ma première Flèche wallonne et dimanche, ce sera mon premier Liège-Bastogne-Liège."