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La nouvelle vie de Philippe Gilbert, bientôt consultant pour Eurosport

Christophe Gaudot

Mis à jour 07/02/2023 à 12:05 GMT+1

Le 9 octobre dernier, Philippe Gilbert faisait descendre le rideau sur une carrière longue de 20 ans. Un dernier salut à la foule et le Wallon quittait ce costume de coureur professionnel qui l'a si longtemps accompagné. Désormais, il passe du temps en famille, continue de travailler avec l'Union cycliste internationale et va endosser un nouveau rôle : celui de consultant pour Eurosport.

Philippe Gilbert

Crédit: Getty Images

Non, la course ne manque pas à Philippe Gilbert. Il l'a aimée jusqu'au dernier tour de roue, jusqu'à ce 9 octobre 2022 sur Paris-Tours, une course qui a aidé à le révéler (2 succès en 2008 et 2009). Il a aussi aimé la quitter. Rencontré dans un restaurant parisien, il confie aisément qu'il ne ressent aucune nostalgie. Sa nouvelle vie, plus proche de sa femme et de ses enfants, lui convient et demain il découvrira autre chose, car le Belge aux 80 victoires professionnelles va devenir consultant pour Eurosport.
A 100% en paix avec sa décision, le Wallon a déjà basculé. Le 20 février, Eurosport diffusera "Gilbert classique", un documentaire sur lequel il travaille depuis 2018. Il y est question de sa quête des 5 Monuments et la caméra le suit dans ses moments les plus privés. Une manière sans doute de laisser une trace dans un monde qu'il n'est pas prêt de quitter. Le 25 février prochain, sur le Het Nieuwsblad, là aussi une course qu'il a remportée (2006, 2008), il sera au cœur du peloton, sur la moto, avant de passer aux commentaires sur Paris-Nice. Un défi qu'il dit attendre avec impatience, même s'il confie, dans un sourire, une pointe d'inquiétude à l'idée d'être sur une moto sur les pavés belges si la pluie s'en mêle…

La sécurité auprès de l'UCI

Reste qu'il demeurera un observateur attentif du peloton parce qu'il aime ça. Déjà très fin analyste pendant sa carrière, le Belge de 40 ans pourra d'autant plus juger et expliquer les performances d'une nouvelle génération, les Pogacar, Evenepoel, Van Aert ou Van der Poel, qu'il a accompagnée pour ses débuts sur la route avant de passer le témoin. A Binche, il avait partagé la première course de Remco le champion du monde. Un bonheur pour lui et il suivra avec attention sa réussite, ou non, sur les routes du Giro en mai prochain.
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"J’ai les larmes qui ont coulé" : Gilbert a été touché par le sacre d’Evenepoel

Bref, Philippe Gilbert n'a pas le temps de s'ennuyer. Roule-t-il encore beaucoup ? "Je me suis fixé un objectif de 200 kilomètres par semaine mais je ne les fais pas, il fait trop froid pour l'instant", plaisante-t-il. Au printemps sans doute, il arpentera encore les routes autour de Monaco, là où il réside à l'année et sans doute se questionnera-t-il sur les enjeux de sécurité. Un thème dont il a fait son cheval de bataille pendant les dernières années de sa carrière. Élu représentant des coureurs sur route à la commission des athlètes, il travaille sur le sujet avec l'Union cycliste internationale.
"Je continue à jouer mon rôle et même encore mieux parce que j'ai plus de temps pour suivre les dossiers, les comprendre. Je suis plus efficace qu'avant, dit-il. Il y a une vraie prise de conscience de tout le monde, de l'UCI, des organisateurs, des Fédérations. Les seuls à convaincre, ça reste les coureurs. Ils prennent souvent des risques inconsidérés. On avait demandé une analyse des causes des chutes. Depuis trois ans, chaque chute est analysée. On sait quand, où, comment et on se rend compte que dans la majorité des cas, le responsable est un coureur."
Ne vous étonnez donc pas si sur la moto ou aux commentaires, Gilbert évoque ce sujet. Il a changé de casquette, pas de convictions.
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