Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Merckx, Macron, Alaphilippe... Tous rendent hommage à Poulidor

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 13/11/2019 à 15:47 GMT+1

Le monde du cyclisme pleure Raymond Poulidor. Décédé ce mercredi à l'âge de 83 ans, le Français va laisser un vide incommensurable dans le peloton. De Romain Bardet à Eddy Merckx en passant par Christian Prudhomme, tous ont voulu rendre hommage à "Poupou".

Raymond Poulidor - Eddy Merckx

Crédit: Eurosport

Romain Bardet (AG2R-La Mondiale) en conférence de presse :
"Il était un trait d'union générationnel qui représente ce qu'est le vélo, un sport populaire et accessible. C'est un personnage vraiment emblématique, adoré du public. Il faisait le lien avec le cyclisme ancré dans les territoires. Je me souviens de lui sur le Tour mais aussi dans des courses de clochers, à côté des organisateurs. Il représente ce qu'est le vélo, un sport populaire et accessible."
Christian Prudhomme (directeur du Tour de France) à l'AFP :
"Raymond est monté huit fois sur le podium, il a tout eu sur le Tour sauf le maillot jaune qui lui a échappé pour 8 dixièmes de seconde en 1973. En 1967, il était déjà passé tout près. On se souvient de ses chutes, bien sûr, et de son deuxième souffle. Il essayait désespérément. Dans le Tour 1974, il prend la deuxième place derrière Eddy Merckx, dix ans plus tôt c'était derrière Jacques Anquetil, autre monstre sacré. Mais il avait aussi parfaitement conscience que ne pas avoir eu le maillot jaune contribuait à sa légende.
picture

Christian Prudhomme - Raymond Poulidor

Crédit: Eurosport

Raymond était au-delà du sport. Récemment encore, on parlait du Poulidor du prix Goncourt. A titre personnel, c'est lui, avec les champions de sa génération, qui m'a donné l'amour du Tour. La dernière image que j'ai de lui, c'est à la fin du Tour sur les Champs-Elysées. Il était appuyé sur une balustrade, au pied de la tribune présidentielle et l'on voyait qu'il n'allait pas bien. Le jeudi 9 juillet 2020 (Christian Prudhomme a rappelé que le parcours du prochain Tour passerait par la ville du champion limousin, Saint-Léonard de Noblat, lors de l'étape menant à Sarran (Corrèze), ndlr), il y aura énormément d'émotion. On aurait aimé l'avoir avec nous."
Eddy Merckx (quintuple vainqueur du Tour de France) à RTL :
"Il restera un grand champion, un grand homme, un grand ami. Bien qu'étant concurrents, je pense qu'on a toujours eu une grande amitié l'un pour l'autre. C'est vraiment une grande perte pour le cyclisme. Partout où on venait, 'Poupou', 'Poupou', 'Poupou'... C'était vraiment la coqueluche de tous les Français. Il a un palmarès... C'est pas parce qu'il a été souvent 2e du Tour de France... Il a gagné des classiques, il a gagné Milan-San Remo (1961), il a gagné la Flèche wallone (1963), il a gagné le Tour d'Espagne (1964), des tas d'épreuves. C'était vraiment un super champion."
Marc Madiot (président de la Ligue nationale du cyclisme et patron de l'équipe Groupama-FDJ) à l'AFP :
"C'est Poupou, c'est sacré. Il fait partie de notre vie. Depuis que je suis tout petit, j'ai entendu parler de Poulidor. Tout le peloton le connaissait, on le voyait au Tour de France bien sûr mais aussi dans les autres courses. Il faisait partie de la famille. Il était souriant, toujours content de parler à tout le monde. Il avait le même comportement à l'égard d'un responsable politique comme d'un supporter. Il doit être le champion du monde de la signature d'autographes. Mon premier souvenir de lui date du début des années 1970. Il m'avait signé son poster paru dans le Miroir du cyclisme. Je l'ai toujours. A l'époque, j'étais un supporter de Luis Ocana. Mais on ne pouvait pas être un anti-Poulidor"
Bernard Hinault (quintuple vainqueur du Tour de France) à l'AFP :
"Personne ne voulait lâcher pendant une bonne partie de la montée (à propos du coude à coude entre Raymond Poulidor et Jacques Anquetil dans le Puy de Dôme, lors du Tour de France 1964, ndlr). C'était un moment fantastique. Ca a marqué beaucoup de gens. J'ai couru contre lui de 1975 à 1977 mais je n'ai jamais été dans son équipe, donc c'est difficile de parler de l'ambiance qu'il pouvait créer autour de lui. Moi j'étais plutôt (pour) Anquetil et Merckx. Poulidor a un sacré palmarès (189 victoires chez les professionnels)". Après sa retraite sportive, Hinault a souvent côtoyé Poulidor pendant le Tour de France. "Pendant le Tour, il était avec son sponsor, RTL, et moi avec ASO (organisateur du Tour, ndlr) donc on se voyait le matin puis chacun était pris par ses activités. Il n'avait pas l'air fatigué (lors du dernier Tour). Après, plus personne ne l'a revu. Il a eu son problème de santé et il ne s'en est pas remis".
Plusieurs acteurs - liés ou non au monde du cyclisme - ont également tenu à rendre hommage à Raymond Poulidor via les réseaux sociaux :
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité