Gilbert:"Ce serait énorme"

"C'est la course la plus importante de ma saison. Peut-être même de ma carrière. J'échangerai volontiers toutes mes victoires de la saison pour une victoire dimanche. C'est normal. C'est la plus belle course du monde pour moi. Pouvoir la gagner, ce serait quelque chose que rien ne peut égaler. Ce serait énorme. C'est l'objectif suprême pour moi. Je veux vraiment gagner à Liège. C'est la course dont je rêve depuis que je suis junior."

"Bien sûr que je suis favori puisque je viens de gagner les trois dernières courses. Mais je ne suis pas le seul à avoir l'ambition de gagner dimanche. Je ne suis pas le seul à avoir beaucoup misé sur cette semaine. J'espère que les autres favoris vont jouer le jeu. On ne demande pas d'avoir cinq équipiers de chaque équipe qui roulent, mais au moins un. Ce serait fair-play. Pour que les favoris se disputent la victoire et que le meilleur gagne. Mais on s'adaptera. On ne s'attend à aucun cadeau, c'est sûr. J'ai décidé depuis une semaine de courir un peu sur la défensive. Ça m'a bien réussi. Dimanche, ce sera un peu pareil. A moi de gérer mes adversaires et de les contrôler dans le final."

"Courir à domicile, ça met toujours plus de pression que d'habitue. Quand j'avais 21 ans et que je faisais mon premier Liège-Bastogne-Liège, je me souviens qu'on me posait déjà plus de questions que certains des favoris. C'était assez illogique. J'imagine qu'il y aura encore beaucoup de monde sur els rouets dimanche, comme mercredi au Mur de Huy. Mais j'ai assez d'expérience pour faire le vide autour de moi maintenant et me concentrer à 100% sur ma course. J'oublie tout le reste, je n'entends plus rien. Bien sûr, je vois les gens au bord de la route j'arrive à vraiment gérer tous les paramètres."

"Je n'ai pas envie de partir en me disant c'est gagné d'avance. C'est toujours quand on part avec trop de confiance qu'on se perd un peu, et qu'on perd la course. Ça reste un défi pour moi de gagner la Doyenne. Dans ma tête, on remet tout à zéro, c'est comme si je n'avais pas gagné d'autres courses avant. Il est hors de question d'avoir trop de confiance et de faire des erreurs. Je reste persuadé que je reste battable. Les autres sont très forts. Je n'ai pas gagné à la Merckx, avec deux ou trois minutes d'avance. Rodriguez, je l'ai battu deux fois, mais il n'est pas loin. Les Schleck sont très forts, on a vu Andy qui a roulé pour son frère mercredi. Tout le monde sera là dimanche. J'ai un petit avantage, mais je reste prudent."

"On a vraiment une équipe très forte. On l'a vu dimanche dernier dans l'Amstel et mercredi aussi, même si on l'était un peu moins. Mais c'était volontaire de notre part. On voulait garder des forces pour dimanche. Je sais ce que je dois à mon équipe. C'est la différence avec Cancellara. Il n'avait pas une équipe comme la mienne. Il était seul dans les 40 derniers kilomètres, je suis seul dans les 300 derniers mètres. Ça fait quand même une grande différence."

"Chaque année, ma forme progresse. Depuis trois quatre ans, je passe des paliers de plus en plus importants chaque année. Ma progression est linéaire. Pour le moment, elle n'a pas encore de limites. Je n'ai pas atteint le sommet de ma progression. Ça arrivera un jour j'imagine. Quand je commencerai vraiment à régresser, il sera temps de m'arrêter. Pour l'instant, je profite et j'essaie de gagner un maximum de courses."