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McQuaid-Cookson, la bataille acerbe pour la présidence de l'UCI

ParAFP

Publié 22/07/2013 à 18:49 GMT+2

Patron de l'UCI depuis 2005, Pat McQuaid sera candidat à un troisième mandat face au Britannique Brian Cookson. Sur fond de piques et polémiques.

2012 UCI McQuaid

Crédit: AFP

Dans l'envers du Tour de France, une rude bataille agite le petit monde du cyclisme avec la course à la présidence de la fédération internationale (UCI) qui oppose l'Irlandais Pat McQuaid, son patron depuis 2005, au Britannique Brian Cookson. Sans la chute de Lance Armstrong l'automne dernier, l'élection à la tête de l'instance dirigeante du cyclisme mondial qui se tiendra en marge des Championnats du monde à Florence en Italie le 27 septembre n'aurait certainement pas suscité la même effervescence.
Dans la foulée du rapport de l'Agence antidopage américaine (USADA) décrivant comment l'ex-coureur américain avait pu régner en maître sur le peloton entre 1999 et 2005, le patron de l'UCI avait vu fuser les appels à la démission. Mais loin de plier aux exigences de ses détracteurs, Pat McQuaid entend bien obtenir un troisième mandat à l'automne et dénonce une "campagne de dénigrement" dont il est l'objet.
Brian Cookson, le président de la Fédération britannique, est le seul à avoir décidé de l'affronter. Et depuis, les flèches ont volé. "Un pion" manipulé par les Russes, a fait valoir Pat McQuaid, faisant allusion au patron de l'équipe Katusha, formation que l'UCI avait voulu rétrograder en deuxième division cette saison. Pat McQuaid agit comme une "brute", a rétorqué le clan Cookson, qui nie formellement toute influence extérieure. "Cela n'a jamais été mon ambition à long terme d'être président de l'UCI mais je pense qu'il y a un réel besoin de changement", explique le Britannique. Aussi se pose-t-il comme l'alternative qui permettra d'"orienter le cyclisme vers une nouvelle direction, pour instiller plus de transparence et restaurer la confiance dans cette organisation qui en manque clairement".
Accusations de collusion
La question du dopage domine les échanges d'amabilité. Pat McQuaid fait valoir que "le cyclisme n'est plus le même qu'à l'époque d'Armstrong" grâce aux gros investissements faits sous sa présidence dans "des dispositifs de lutte antidopage les plus sophistiqués" qui font du vélo un exemple pour les autres sports. Si comme lui, Brian Cookson trouve "regrettable" que toute performance extraordinaire sur le Tour de France soit automatiquement suspectée de dopage, il tient la direction de l'UCI responsable des dégâts causés à la réputation du sport, pour sa mauvaise gestion du dopage par le passé.
"Nous n'avons pas tourné la page des accusations de collusion de l'ère Armstrong", fait valoir le Britannique, qui entend demander "une enquête complète" sur le rôle joué par les dirigeants de la fédération à cette époque, s'il est élu. Brian Cookson veut proposer aussi dans les prochaines semaines "un genre de processus Vérité et réconciliation" avec une possibilité d'amnistie pour encourager chacun à venir raconter le système dans lequel il était pris.
Dans des termes plus ou moins équivalents, Pat McQuaid promettait déjà depuis des mois ni plus ni moins que les mêmes initiatives. Mais jusque-là, elles n'ont pas dépassé le stade des intentions. Avec cette élection, l'ancien coureur irlandais joue gros. Car s'il est battu en septembre, Pat McQuaid cessera aussi d'être membre du Comité international olympique (CIO), qu'il a intégré en tant président de fédération, et perdra aussi sa place au sein du conseil de l'ASOIF, l'association des fédérations olympiques d'été, au printemps prochain.
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