"Comme dans un film"

Fabian Cancellara a insisté sur l'aspect spectaculaire de sa victoire dans Milan-Sanremo acquise samedi "avec la manière" de l'aveu du coureur suisse.

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Crédit: Eurosport

FABIAN CANCELLARA, pourquoi vous êtes-vous retourné avant la ligne ?
F.C.: J'ai regardé derrière moi pour voir si j'avais bien gagné, avec la manière. Il va me falloir du temps pour réaliser. Le dernier vainqueur à Sanremo de cette façon, c'était Tchmil en 1999. Mais lui avait fait 800 mètres, moi j'ai fait 2 kilomètres.
Quelle a été la clé de la victoire ?
F.C.: On savait que la nouvelle côte (la Manie) allait changer quelque chose. C'est là que l'allure a été la plus rapide pour éliminer les sprinteurs. Moi-même, j'ai eu du mal à tenir. Ensuite, je me suis senti mieux. Je suis resté tranquille en sachant que, dans cette course, chaque mètre compte. Après la Cipressa, j'ai dit à mes coéquipiers de rouler. Tout s'est déroulé comme dans un film, comme si Steven Spielberg avait écrit le scénario. Mon attaque est venue au bon moment, instinctivement. Ce n'est pas une attaque que l'on peut programmer le matin dans le bus. C'est de cette manière que j'avais gagné à Compiègne (dans le Tour 2007).
Que représente pour vous l'Italie, le pays d'origine de vos parents ?
F.C.: Par rapport à la Suisse, l'Italie est très ouverte... Je suis un mixte des deux cultures, j'ai aussi un passeport italien depuis quelques années et j'utilise tantôt l'un tantôt l'autre. En Suisse, c'est un peu trop droit mais, en même temps, c'est quelque chose qui me sert pour atteindre mes objectifs. Mais c'est bien aussi de prendre la vie comme les Italiens...
Qu'est-ce qui a changé cette année ?
F.C.: Au stage aux Etats-Unis, on s'est entraîné dans de très bonnes conditions. J'étais en bonne forme ensuite, au Tour de Californie, au (Het) Volk, à l'Eroiqua, à Tirreno. Avant, j'étais trop nerveux, j'attaquais au mauvais moment, je commettais des erreurs. Maintenant je suis plus serein.
Quelles autres classiques visez-vous ?
F.C.: Je pense au Tour des Flandres et à Paris-Roubaix. Ce que j'ai fait à Roubaix (victoire en 2006), je peux le refaire. Mon principal objectif de la première partie de saison, c'est le Tour des Flandres. Je pense être en mesure de le gagner. Je me suis trompé assez souvent mais je me sens prêt maintenant. Avec la force que j'ai dans les jambes et avec la tête... C'est comme dans un contre-la-montre. Il faut tout faire juste.
Espérez-vous gagner un grand tour ?
F.C.: Mon rêve était, est toujours, de gagner le Tour (de France). Si on dit que c'est impossible, c'est déjà perdu. Ca restera peut-être un rêve. Car je pèse 84 kilos et je n'ai pas le même rapport poids/puissance que des coureurs qui pèsent 55 kilos. Ca compte dans les grands cols.
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