MILAN-SANREMO - Avec trois succès en trois ans, revoilà la France au sommet des Monuments
Mis à jour 24/03/2019 à 09:34 GMT+1
MILAN-SANREMO – Absente des palmarès des Monuments pendant près de vingt ans, la France vit un vrai renouveau depuis trois ans, marqué par trois victoires de trois coureurs différents. Un âge d'or sur les classiques qui ne semble pas près de s'arrêter.
Il y a trois ans et quatre jours, personne n'aurait parié sur un tel succès des Tricolores sur les Monuments. Il faut dire qu'il y avait de quoi. Entre la Lombardie 1997 et Milan-Sanremo 2016, la France comptait tout simplement… zéro victoire sur les cinq classiques majeures du calendrier. Un énorme trou d'air auquel Arnaud Démare (Groupama-FDJ) a mis fin le 19 mars 2016 en s'imposant sur la Via Roma.
Trois ans plus tard, c'est son compatriote Julian Alaphilippe (Deceuninck-Quick Step) qui a triomphé ce samedi, s'offrant son tout premier Monument, à 26 ans. Avec celui décroché par Démare et celui de Thibaut Pinot (Groupama-FDJ) l'an dernier sur le Tour de Lombardie, la France a donc décroché trois Monuments du vélo depuis trois ans. Sur la période, personne ne fait mieux. Ou plutôt, personne ne fait aussi bien. Ni la Belgique, ni l'Italie, ni les Pays-Bas, ni la Slovaquie (2), ni même l'Espagne (1). Une réussite bien plus conforme au statut historiquement occupé par la France.
Alaphilippe dans l'Histoire
Avec Pinot en Lombardie et Alaphilippe à Sanremo, la France est donc détentrice des deux derniers Monuments disputés. Oui, vous avez bien lu. Alors que les Bleus n'en avaient gagné qu'un seul en vingt ans, ils viennent d'en glaner deux en l'espace de cinq mois. Une grande première depuis 27 ans pour le cyclisme français qui n'avait plus remporté deux Monuments de suite depuis le doublé flandrien réussi en 1992 avec Jacky Durand sur le Ronde et Gilbert Duclos-Lassalle à Roubaix. Et peut-on faire plus différent qu'une Lombardie et un Milan-Sanremo ? Deux registres différents qui illustrent parfaitement la diversité des talents français.
Mais ça n'empêche pas Julian Alaphilippe de les briguer toutes les deux. Il faut dire que le puncheur français de la Deceuninck-Quick Step s'est fait une spécialité de ne pas se spécialiser pour mieux gagner partout. Et ça lui réussit plutôt bien. Plus attendu sur Liège-Bastogne-Liège, c'est finalement sur Milan-Sanremo que le Tricolore s'est offert son premier Monument, quelques mois après avoir décroché le maillot à pois sur le Tour de France. Gagner sur la Via Roma en qualité de meilleur grimpeur de la Grande Boucle, voilà une performance pas si fréquente. Le Français rejoint dans ce cercle fermé l'évident Eddy Merckx (maillot à pois 1970, vainqueur de Milan-Sanremo 1971), Louison Bobet (1950, 1951) et Gino Bartali (1938, 1939). Une bien belle compagnie.
Liège attend Alaphilippe, Roubaix et Ronde patientent
Ayant désormais repris sa place historique d'une des trois nations fortes sur les Monuments, la France va désormais être encore plus attendue sur chaque épreuve. Si personne ne semble aujourd'hui capable de succéder à Jacky Durand sur le Tour des Flandres et à Frédéric Guesdon sur Paris-Roubaix, à l'exception peut-être de Démare, il en sera bien différemment à Liège et en Lombardie, ou les Bleus seront nombreux à pouvoir s'imposer cette année comme les suivantes.
Notamment Julian Alaphilippe, véritable fer de lance de cette génération tricolore sur les courses d'un jour. D'ores et déjà favori annoncé de Liège-Bastogne-Liège en avril, le puncheur de Saint-Armand-Montrond tentera d'y succéder à Bernard Hinault. Le "Blaireau" reste à ce jour le dernier vainqueur français de la Doyenne. C'était en 1980, il y a 38 ans.
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