Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Petacchi sort du silence

Eurosport
ParEurosport

Publié 28/09/2005 à 22:15 GMT+2

Montré du doigt après le fiasco italien, Alessandro Petacchi a fait part de ses impressions sur les Mondiaux, mercredi. Si le sprinter transalpin ne fait pas de mystères sur son incapacité à bien figurer dans le final à Madrid, il ne tolère cependant pas

Il a tout entendu, sans rien dire. Après la victoire de Tom Boonen sur la course en ligne des Mondiaux, un déluge de critiques s'est abattu sur l'équipe italienne et son leader Alessandro Petacchi, donné favori de la course. Tout le monde s'en est donné à coeur joie, à l'image du Néerlandais Michael Boogerd, pour le coup très satisfait des malheurs d'une sélection italienne qui ont coûté la tête de son sélectionneur, Franco Ballerini.
"Je suis très heureux que les Italiens n'aient pas gagné. Ils ont fait preuve d'arrogance tout au long de la course, notamment Filippo Pozzato. Il nous regardait avec l'air de dire qu'il était le meilleur coureur, et de loin", a déclaré le Néerlandais, classé 18ème de l'épreuve.
"Maintenant qu'ils ont fini derrière, Ballerini pourra toujours regretter d'avoir basé sa sélection sur Petacchi, alors que Di Luca, Basso et Cunego étaient les hommes de la situation. Les Italiens ont eu tout faux, et c'est la sobriété des autres nations qui a été récompensée", a-t-il ajouté. Un point de vue sévère, mais la débâcle inattendue de la sélection transalpine dans le dernier tour du circuit madrilène a forcément ravi tous les détracteurs des Italiens.
"Je ne suis pas une machine"
Notamment ceux de Petacchi, vainqueur une semaine plus tôt sur la même arrivée lors de la dernière étape du Tour d'Espagne, et donné archi-favori de la course en ligne des Mondiaux. Silencieux dans un premier temps, le Spezian a laissé passer l'orage avant de réagir. "Je préférais prendre quelques jours pour bien réfléchir sur ce qui s'est passé, afin d'analyser cet échec avec un maximum de recul. Je ne suis pas là pour répondre aux critiques, mais pour donner ma version de cette histoire", a-t-il expliqué.
"Ce qui s'est passé est assez simple : je suis un homme, pas une machine. J'ai réalisé que je n'étais pas bien dans la dernière côte du dernier tour. Je n'avais plus l'énergie ni la force de rester au contact des meilleurs coureurs dans le final de la course la plus importante de l'année", a analysé Petacchi.
Sa loyauté mise en doute
La star de la Fassa Bortolo a surtout tenu à mettre les choses au clair concernant son implication au sein de son équipe. "Evidemment, les Mondiaux étaient un objectif personnel majeur, mais j'aurais été vraiment heureux si un compatriote avait pu s'imposer, et notamment Bettini. Etre le leader de cette équipe est un véritable honneur, parce qu'il faut maturité et intelligence pour le faire, et je peux dire que j'aurais aidé un équipier à gagner sans la moindre hésitation", a-t-il martelé.
Petacchi a également rejeté l'étiquette de diva qui lui colle à la peau. "En tant que coureur, je peux accepter que les observateurs affirment que je n'avais pas la force nécessaire pour remporter cette course. En tant qu'homme, je ne peux tolérer que quelqu'un mette en doute ma loyauté vis à vis de l'équipe nationale."
Habitué à gagner avec ses 24 victoires cette saison, Petacchi sait aussi prendre la défaite avec dignité. "Je suis juste un coureur qui a donné tout ce qu'il avait pour être champion du monde et qui n'a pas gagné. C'est une fin amère, mais je suis un athlète et je l'accepte telle qu'elle est", a conclu le futur coureur de Milram. Touché dans son orgueil, il va maintenant tout faire pour rebondir au plus vite et effacer son immense déception. Peut-être dès samedi, lors du Memorial Cemurri.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité