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Mondiaux 2014 - course en ligne : Le Polonais Michał Kwiatkowski sacré champion du monde

Jean-Baptiste Duluc

Mis à jour 28/09/2014 à 17:51 GMT+2

Le Polonais Michał Kwiatkowski a été sacré champion du monde sur route dimanche à Ponferrada. Il s'est imposé juste devant un petit groupe réglé par l'Australien Simon Gerrans et l'Espagnol Alejandro Valverde, qui complètent le podium. Le Français Tony Gallopin termine 5e, Nacer Bouhanni 9e.

Michal Kwiatkowski, nouveau roi du monde.

Crédit: AFP

Ces Mondiaux de Ponferrada ne souriaient pas jusque-là aux favoris, présents mais jamais vainqueurs. Et cette course Elites n’a pas échappé à la règle. Les deux coureurs qui avaient la pancarte, Simon Gerrans (Australie) et Alejandro Valverde (Espagne), ont été actifs en fin de course et terminent bien sur le podium, mais ils n’ont jamais pu rejoindre le premier outsider à prendre sa chance, à 5km de l’arrivée. Profitant d’une descente humide, Michal Kwiatkowski s’est envolé vers le titre de champion du monde, le premier de l’histoire pour un Polonais. Intelligente durant la course, la France place deux coureurs dans le top 10 sans vraiment avoir pesé dans le final. C’est toujours mieux que d’habitude.
On dit que la chance sourit souvent aux audacieux et les championnats du monde de Ponferrada l’ont bien prouvé. Au départ, Michal Kwiatkowski (Pologne) n’était pas plus qu’un sérieux outsider. Un candidat à surveiller mais pas un des favoris non plus. Les Australiens, l’Espagne et l’Italie avaient bien plus de cartouches et l’on s’attendait plus à les voir contrôler la course. Mais c’est bien la Pologne qui a passé la quasi-totalité de la course à l’avant à maîtriser chacune des attaques. Une prise de responsabilité risquée qui a grillée très vite six équipiers de Kwiatkowski. Il restait alors trois tours et l’on doutait alors de la capacité du leader polonais à se débrouiller seul.

Pas de regret pour la France... quoique

Heureusement pour lui, l’apathie collective des principales nations l’a bien servi. Calé dans la roue des favoris dans la montée de la Confederacion, il a surpris son monde dans la descente. Cinq secondes, dix secondes et c’était fini. Personne ne l’a jamais revu. Pourtant, derrière, les champions y sont tous allés. Valverde, Gilbert, Gerrans, Gallopin, Breschel… Du très solide à la poursuite du Polonais et tous se sont relayés à l’exception – comme souvent – de l’Australien, qui s’est contenté d’aligner ses compagnons au sprint pour la deuxième place. Juste devant Alejandro Valverde, médaillé de bronze pour la troisième fois consécutive et à qui le titre échappe encore et toujours. Malgré le gros travail de ses équipiers de la Movistar, on a encore senti une incapacité de l’équipe espagnole à travailler ensemble pour le Murcien, à l’image de l’attaque de Joaquim Rodriguez dans la dernière ascension, clairement destinée à permettre au Catalan de partir seul.
Côté français, les regrets se mêlent à la satisfaction. Deux coureurs dans le top 10, c’est du jamais-vu depuis 1996 (Virenque 5e, Jalabert 7e). Présent dans le groupe de costaud, Tony Gallopin n’a malheureusement pas trouvé la force nécessaire d’aller chercher une médaille et a dû se contenter de la 6e place. Quatre rangs de mieux que Nacer Bouhanni, qui avait réussi à passer la bosse du Mirador avec le gros du peloton (30 hommes dedans environ) mais n’avait plus la motivation de la gagne lors du sprint. Plus attentiste que d’habitude, la France a osé prendre ses responsabilités à deux tours de la fin pour revenir sur un groupe d’une quinzaine d’hommes qui ont compté jusqu’à 50 secondes d’avance. Mais jamais les hommes de Bernard Bourreau n’ont été des acteurs majeurs. Ils sont restés dans l’ombre, avec une certaine réussite. Pour aller chercher le titre, cela reste encore un peu juste. Kwiatkowski l’a encore montré.
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