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Championnats du monde de cyclisme sur route : Mathieu van der Poel sacré devant Wout Van Aert et Tadej Pogacar
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Publié 06/08/2023 à 17:42 GMT+2
Tout simplement monstrueux. Mathieu van der Poel a remporté avec autorité, ce dimanche, la course en ligne des Mondiaux. Impressionnant tout au long de la journée, le Néerlandais a placé une attaque fulgurante à 22,5 km de l'arrivée et ses rivaux ne l'ont jamais revu, même s'il est tombé dans le final. Le nouveau porteur du maillot arc-en-ciel a devancé Wout Van Aert (2e) et Tadej Pogacar (3e).
Pluie, chaussure cassée et concurrence dégoûtée : le résumé du sacre de Van der Poel
Video credit: Eurosport
Il nous avait fait douter pendant le Tour de France, mais il avait juste parfaitement préparé son affaire. Au terme d’une course exceptionnelle d’intensité, marqué par des attaques à tout-va dans le circuit de Glasgow et près d’une heure d’arrêt auparavant en raison de manifestants, Mathieu van der Poel a réussi un numéro dans il a le secret pour aller chercher le premier titre de champion du monde de sa carrière.
38 ans après le dernier sacre pour les Pays-Bas, le Néerlandais a fait la différence en s’isolant à 22,5km et n’a plus jamais été revu, malgré une chute, malgré une chaussure cassée. Impuissant sur l’attaque de Van der Poel, le Belge Wout van Aert doit encore se contenter de la médaille d’argent, alors que le Slovène Tadej Pogacar s’est paré du bronze. Le sacre d’un immense champion.
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Van der Poel, champion du monde inébranlable : l'arrivée en vidéo
Video credit: Eurosport
Les Bleus passent au travers
Ce Championnat du monde a été à la hauteur de toutes les attentes, comme des craintes. On avait peur des chutes ? Elles ont été nombreuses, avec notamment celles de Fernando Gaviria (Colombie), mais surtout de Matteo Trentin (Italie) et Jhonatan Narvaez (Equateur), dans le groupe de 18 qui s’était détaché à l’attaque des trois derniers tours. On espérait une course débridée ? Elle a dépassé toutes nos attentes.
Non que le circuit ait gagné en crédibilité auprès des coureurs. Mais la course, elle, a dépassée toutes nos attentes. En tout cas, sur le circuit tortueux de Glasgow car la partie en ligne a surtout été marquée par la neutralisation de la course pendant 55 minutes en raison de manifestants sur la route. Un évènement qui a refroidi les jambes des coureurs, mais par leur envie d’en découdre.
A peine arrivé sur le circuit, le Danemark a lancé ce qui allait être le scénario du reste de la course : des attaques à gogo et une course sans aucun temps mort. Les 48 virages par tour, les multiples relances et les attaques incessantes ont rapidement éparpillé le peloton et les équipiers et l’on a vu les leaders passer à l’offensive très loin de l’arrivée. Julian Alaphilippe a été le premier à tenter mais le Français, comme ses compatriotes, est rapidement rentré dans le rang.
Leader des Bleus, Christophe Laporte semblait lui en bonne forme, mais un problème mécanique survenu au pire moment, sur l’accélération des Belges à 107km de l’arrivée, a coûté toute chance au Tricolore de briller. Car, devant, Pogacar, Van der Poel, Van Aert et Pedersen ont multiplié les attaques à partir de 118km de l’arrivée. Longtemps dans le bon groupe, Valentin Madouas a terminé meilleur français, mais seulement 15e. Loin devant le tenant du titre.
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La course temporairement arrêtée à cause de manifestants
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Van der Poel, sur une autre planète
Visiblement pas à l’aise sur un circuit trop tournant, et encore plus avec la pluie venue s’en mêler en fin de course, Remco Evenepoel n’a cessé de passer son temps en-dehors du groupe des favoris. Il a dû faire la chasse derrière ce dernier, avec des équipiers, avoir été pris dans une cassure pour mieux attaquer une fois revenu. Mais le Belge n’a jamais été capable de s’isoler et lorsque les quatre autres favoris annoncés sont sortis, le tenant a été contraint d’abdiquer et de laisser filer sa couronne (25e).
A cet instant, Alberto Bettiol était en tête de la course avec une trentaine de secondes. On a cru un temps qu’il allait nous refaire le coup du Tour des Flandres 2019. Sorti à 56km de l’arrivée en contrant Evenepoel, l’Italien a longtemps réalisé un numéro, mais il a fini par exploser (10e). Et Van der Poel a pu s’envoler.
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Van Aert, Pogacar et Pedersen n'ont rien pu faire : l'attaque décisive de Van der Poel
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Le Néerlandais est passé à l’attaque au moment de la jonction avec Bettiol, juste après un relais de Pogacar - l’autre coureur le plus explosif - et on a rapidement compris qu’il était le plus fort. Pourtant dans sa roue, Wout van Aert n’a rien pu faire et s’est rassis. Pogacar a serré les dents, mais Van der Poel s’est irrémédiablement envolé. Seconde après seconde, mètre après mètre, l’issue semblait inéluctable. Rien ni personne ne pouvait le priver de ce titre mondial dont il voulait temps. Pas son éternel ennemi Van Aert. Pas l’incroyable Pogacar, seul pendant 150km, faute d'équipiers, mais brillant 3e.
Pas même ses sautes de concentration, qui lui ont valu d’être piégé un temps à 180km de l’arrivée et de chuter dans un virage mouillé dans le final, alors qu’il s’envolait déjà vers le titre. Il s’en est vite relevé, avec une chaussure partiellement cassée, mais même ça ne l’a pas arrêté. Cela l’a à peine freiné. Mathieu van der Poel était seul au monde ce dimanche et le voilà dans l'histoire.
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Mathieu van der Poel
Crédit: Getty Images
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